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23-06-2017

11:51

Haratines : 17 millions de dollars pour promouvoir la santé reproductive

Maghreb-Info - La Banque mondiale a annoncé avoir libéré une subvention d’un montant de 17 millions de dollars à la Mauritanie. Une enveloppe négociée à Nouakchott dans le cadre d’un accord et destinée à l’amélioration du secteur et des prestations de santé reproductive.

Voilà une aide qui devrait donner de l’air au secteur sanitaire en Mauritanie. La Banque mondiale a en effet annoncé la mise à disposition d’une ligne de 17 millions de dollars aux autorités de Nouakchott pour qu’elles l’investissent dans la promotion et l’amélioration du secteur de la santé reproductive.

Cette décision fait suite à l’accord signé dans la capitale mauritanienne entre le ministre de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay, et le représentant de l’institution internationale en Mauritanie, Laurent Msellaty.

Ces fonds sont prioritairement destinés aux mères et à leurs bébés, ainsi qu’aux enfants et adolescents de certaines régions du pays.

Ostracisme profondément ancré

Comme l’a souligné le ministre signataire, cette subvention permettra de soutenir le programme sanitaire mis en place par l’agence gouvernementale Tadhamoun (« solidarité » en arabe), qui se concentre essentiellement dans la lutte contre l’esclavagisme et la pauvreté et le renforcement de l’intégration sociale.

La situation devenait plus qu’urgente dans ce domaine, d’autant que l’action de cette agence a été abondamment et durement critiquée par le rapporteur spécial de l’ONU, dont les conclusions sur l’état de la pauvreté extrême et des droits humains en Mauritanie avaient été présentées le 7 juin dernier devant le Conseil des droits humains des Nations Unies, à Genève.

Son rapport a notamment dénoncé la situation critique des « harratines », anciens descendants d’esclaves, et des Noirs, pratiquement exclus des véritables postes de pouvoir, ainsi que de nombreuses zones de la vie économique et sociale ».

Un ostracisme profondément ancré dans la société mauritanienne, qui les « condamne de fait à la pauvreté ». Et aux maux qui vont avec, notamment en termes de prise en charge et de sensibilisation sanitaires.



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