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23-06-2017

19:45

Mauritanie: L’État décide d’électrifier la vallée du fleuve Sénégal

Le Reflet - L’assemblée nationale a adopté, mardi 20 juin, un projet de loi visant à alimenter en électricité les populations de la vallée du fleuve Sénégal. L’accord de prêt d’environ 11,780 milliard d’ouguiyas a été signé, le 18 avril, à Rabat au Maroc, entre la Mauritanie et le fond koweitien pour le Développement Economique Arabe. Ce, pour permettre d’électrifier une partie du Gorgol et du Guidimakha.

L’approbation de cet accord de prêt par les députés ouvre la voie au gouvernement de procéder aux travaux d’électrification des villes et villages situés au bord du fleuve Sénégal.

Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, M. Mohamed Ould Kembou, cité par l’Agence Mauritanienne d’Information (AMI), parle de « 595 km de lignes de moyenne tension (33 kV), sous la forme d’un anneau de trois parties (Sélibaby – Kaédi ; Kaédi –Gouraye et Gouraye -Selibaby) »

Ce n’est pas tout, Ould Kembou promet aussi « des réseaux de distribution de basse tension (400 volts), pour les villages de 500 habitants au moins, en plus de la fourniture de l’appui institutionnel à l’unité de mise en œuvre du projet ».

Les barrages de Manantali et de Diama seront les sources d’alimentation de ces villages en électricité. Ce sont ces barrages qui éclairent beaucoup des villes et villages du pays.

Enfin, de la lumière dans la vallée

Les populations riveraines de la vallée vont pouvoir enfin profiter d’un bienfait du barrage de Manantali, seize ans après la mise en service de sa centrale en 2002.

En effet, au niveau de la Mauritanie, ce barrage a d’abord servi à électrifier d’autres villes et villages du pays plutôt que ceux qui auraient dû être les premiers bénéficiaires. Pire, entre 2014 et 2015, l’Etat mauritanien a signé avec Sénégal et le Mali des accords de vente de l’excédent de son électricité.

A-t-on changé « d’avis » ?

Il y a une semaine, des propos à caractère raciste ont été attribués par la presse, au premier ministre Yahya Ould Hademine, à l’égard des communautés peuplant la vallée.

Ces propos faisaient part d’une volonté délibérée de l’Etat de ne pas investir dans cette zone. Vrai ou faux ? En attendant un démenti formel du concerné, sur le coup, la vallée ne peut que se réjouir de ce nouveau projet.



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