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23-06-2017

17:30

Le Qatar, l'arabe Saoudite et les domestiques

Les Mauritanies - Le malheur des uns fait le bonheur des autres. La crise qui touche aujourd’hui le Qatar face à l’Arabie saoudite et ses alliés a changé la cartographie diplomatique mondiale.

Chaque pays selon ses intérêts s’est vite positionné soit derrière le Qatar, soit derrière le clan Saoudien. Mais d’autres préfèrent rester neutres et faire les jeux politiques entre les deux. Le Qatar est taxé de financer les réseaux terroristes qui aujourd’hui bouleversent le sommeil des Chefs, des investisseurs, des observateurs, des touristes et finalement de tous.

La Mauritanie, historiquement connue par son courage dans les prises de décision miraculeuses, n’a pas hésité de rompre catégoriquement ses relations diplomatiques avec le Qatar. Décision soutenue par quelques figures politiques opportunistes qui ont des liens et des intérêts avec le géant saoudien. Décision contestée par une partie de Mauritaniens dont les intérêts sont représentatifs au Qatar aussi.

Selon quelques organes de presse abonnés au conditionnel, cette prise de position a été monnayée d’une part par une promesse financière d’un milliard de Dollars.

Ce qui donnerait à l’Etat du souffle dans un contexte économique local difficile. D’autre part, l’Arabie Saoudite accordera à l’Etat Mauritanien des contrats de travail pour des domestiques.

Ces domestiques qui ne percevaient que des muettes auprès de leurs maîtres ou employeurs auront l’opportunité de gagner plus d’argent si, bien entendu, leurs droits sont scrupuleusement respecté.

Cet appel d’air permettra d’absorber le chômage dramatique qui touche l’une des franges les plus vulnérables de notre société. Ces domestiques auront l’occasion d’améliorer peut leur qualité de vie. Mais à condition, encore une fois, d’être bien protégés et de ne pas être traités comme de petits esclaves par leurs nouveaux chefs.

Le mauritanien est connu naturellement comme étant un fin commerçant. Qu’il soit diplomate, consultant, expert et même étudiant.

Ce business de domestique est juteux pour les tâcherons et donc risque d’ouvrir un grand débat car certaines personnalités influentes ou agences de recrutement vont vouloir s’emparer de gros montants et allouer des petites muettes à ces esclaves modernes qui feront l’aventure en Arabie Saoudite.

La seule voie pour éviter le pire serait de créer une entité publique qui sécurisera avant tout le droit et les intérêts de ces individus.

Perdre un vieil ami comme le Qatar logiquement doit être compensé par un nouvel ami plus sérieux et qui ne se limitera pas uniquement à absorber nos petits employés. Le Malheur des Qatari fait le bonheur des domestiques Mauritaniens.

Ibrahima Dia




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