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12-07-2017

17:30

Ould Mohamed Laghdaf dit « Niet » au président de la République

L'Authentique - Appelé en renfort dans la campagne référendaire du président Ould Abdel Aziz, le Premier ministre sortant, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a décliné C’est désormais la « guerre » entre le Premier ministre sortant et le président de la République, qui a perçu comme une « offense » le refus de son ancien compagnon de route, de se joindre à la campagne du « Oui » référendaire.

Les faits se sont produits la semaine dernière après que Ould Mohamed Laghdaf ait refusé de se rendre à Rosso où devait se tenir samedi, un meeting populaire de l’UPR, pour le soutien aux amendements constitutionnels proposés au référendum du 05 août prochain.

Ayant été mené en barque lors de sa dernière sortie publique dans la région du Hodh en compagnie de son successeur, l’ancien Premier ministre - accusé d’avoir saboté cette sortie- qui avait incidemment perdu son poste- ne tenait pas à offrir à ses adversaires une nouvelle occasion de lui enfoncer le clou dans le pied.

Mais c’était compter sans le président de la République qui a perçu l’acte autrement. Pour lui, il s’agissait là de la confirmation de renseignements portés à l’endroit de Ould Mohamed Laghdaf qui aurait noué depuis, des relations de travail particulières avec des pans entiers de l’opposition.

En effet, l’homme qui n’est jamais parvenu à digérer sa défaite dans le bras de fer qui l’opposait à son successeur et qui n’a pas apprécié son éviction, encore moins le traitement qui lui est réservé depuis qu’il a quitté la Primature, a pris depuis quelque temps ses distances par rapport au pouvoir de Ould Abdel Aziz.

Assigné à résidence des mois durant à son domicile sise à la cité plage de Nouakchott, Ould Mohamed Laghdaf, qui se savait écouté et pisté, serait parvenu plusieurs fois à tromper la vigilance de ses gardiens pour rencontrer des leaders de l’opposition. Son nom a d’ailleurs soufflé plusieurs fois au titre de potentiel candidat consensuel de cette opposition à la présidentielle de 2019.

En tout état de cause, fort d’une très forte base populaire acquise pendant ses neuf années passées à la tête du gouvernement, l’homme ne serait pas prêt à quitter la scène politique.

Et comme ce n’est pas en faveur de son « géniteur », ce ne peut être que contre lui. Et il pourrait bien, en avoir les moyens, celui-là qui le connaît le mieux dans le pays !

JOB



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