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13-08-2017

05:45

Le Sénateur Mohamed Ould Ghadda paye un lourd tribu à sa liberté de pensée et de parole (Déclaration Ira France- Mauritanie)

Ira France- Mauritanie - Non contentes de perdre tout crédit sur les plans nationaux comme internationaux aux vues des résultats d'un référendum déserté par la population , les autorités mauritaniennes s'en prennent maintenant à la seule Institution qui s'est opposée à elles, le Sénat, et plus précisément à l'un de ses membres.

Nous saluons ici le courage et l'abnégation du Sénateur Mohamed Ould Ghadda à qui ces mêmes autorités mauritaniennes viennent de tout confisquer : papiers d'identité, permis de conduire, téléphone.

Plus grave : la confiscation de sa liberté. Nous apprenons que Monsieur le Sénateur Ould Ghaddaa a été arrêté au niveau du bac de Rosso, par la police. Monsieur Ould Ghadda voulait en effet se rendre au Sénégal pour et entre autre, s'y faire soigner après son agression par les forces de police de Nouakchott la semaine dernière.

Nous rappelons ici que le Sénateur Ould Ghadda bénéficie encore à ce jour de son immunité parlementaire.

Que lui reproche-t-on ? De s'opposer très démocratiquement au processus d'un référendum non constitutionnel et qui plus est de s'opposer à ce même référendum qui demandait à sa population de répondre « oui » à la suppression du Sénat. Toute contestation au pouvoir en place devient donc passible d'arrestation. Monsieur Ghadda paye un lourd tribu à sa liberté de pensée et de parole. Plus grave encore : à sa liberté de circuler librement.

Nous, IRA France-Mauritanie, dénoncerons sans relâche ces privations de liberté individuelle lorsqu'elles résultent d'actions pacifiques, comme elles le sont par la voix du Sénateur Ghedda.

Nous dénoncerons sans relâche des privations de droits inscrits dans la Charte des Droits Humains que les autorités mauritaniennes ont pourtant « signée » dans leur Constitution par l'intermédiaire d'un ministère dédié.

Nous dénoncerons sans relâche ces manquements graves à l'absence de liberté d'expression et à toute initiative tendant à bâillonner la parole de femmes et d'hommes qui en Mauritanie ne cessent d'en être privés.

Notre statut d'Organisation Non Gouvernementale nous permet de dénoncer publiquement ces exactions. Nous en userons au nom du principe de l'universalité des Droits Humains.

Le bureau d'Ira France-Mauritanie



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