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20-08-2017

20:30

Isselmou Ould Hanefi : L’heure est au dialogue et au dépassement pour sortir le Pays de l’impasse politique actuelle

SOS ABBERE - Comme souhaité par le Président de la République et sa majorité les amendements constitutionnels ont été validés par le peuple.

Ainsi, 85% des voies exprimées étaient en faveur du oui avec un taux de participation de 53,75%, malgré l’appel au boycott du referendum lancé par l’opposition.

Un résultat satisfaisant qui devrait remonter le moral des troupes au sein de la majorité présidentielle et booster davantage la volonté Présidentielle pour mettre en œuvre les réformes engagées.

L’opposition quand à elle a fait de son mieux pour mettre en échec ce referendum et à visiblement toutes les raisons d’être satisfaite.

Tout au moins à en croire ses leaders lors du meeting qu’elle a organisé, le jeudi passé à la maison des jeunes pour remercier dit-elle les mauritaniens de leur boycott actif et fêter sa victoire à sa manière.

Une chose est sure, la première partie de ce feuilleton, qui n’est qu’à son premier épisode promet des rebondissements dangereux, au fur et à mesure que les acteurs politiques mettent en œuvre les mises en scène de leurs scénarios respectifs.

Une aventure à haut risque pour un Pays faible, dans un contexte national fragile, régional, sous régional et mondial défavorable pour la prise d’un tel risque.

Il me semble, que le plus important et le plus difficile est encore devant nous, celui de l’amorce d’un nouveau dialogue, en vue de trouver une solution politique, capable de nous faire remonter avec précaution et sagesse cette pente que nous traversons pour sortir le Pays de cette impasse.

Ce Dialogue s’il ait lieu, doit être civilisé, basé sur le respect mutuel, le principe des concessions, la remise à niveau du discours politique, qui est malheureusement descendu trop bas, au cours de cette campagne référendaire, et la prise en compte des intérêts supérieurs de la nation.

Il s’agit après tout, de quelques divergences sur des questions d’enjeux et de méthodes qui peuvent à n’importe quel moment être discutées, dés que la tension serait baissée et les esprits apaisés.

Il est vrai, que la confiance entre l’opposition et le pouvoir a été considérablement affectée, dernièrement, mais ce fossé peut être comblé, en convertissant les efforts engagés dans la confrontation, par d’autres plus orientés vers la réconciliation et le partenariat politique.

La fuite en avant du pouvoir ou en arrière de l’opposition complique davantage la recherche d’une solution consensuelle, qui nous fera éviter des pannes ultérieures dans notre processus démocratiques chèrement acquis et des risques majeurs d’instabilité.

J’invite la majorité présidentielle à contribuer à la pacification du climat politique en invitant l’opposition à un dialogue, à mesure de dénouer cette crise, qui menace l’avenir de la stabilité sociale et met chacune des parties en situation d’adversité absolue.

Aussi, l’opposition de son coté doit faire preuve de dépassement, faire des concessions et surmonter les situations majeures d’adversités pour l’intérêt du Pays.

Je mesure parfaitement les difficultés conséquentes à cette prise de conscience, surtout sur le plan personnel et émotionnel, mais c’est à ce prix seulement, que nous pouvons changer nos hommes et notre Pays.

L’alternative à cette nouvelle conscience et la poursuite de cette aventure dans laquelle tout le monde est perdant et qui met en jeu tout ce que nous avons construit en commun depuis notre indépendance.

Good Bless Mauritania.



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