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04-09-2017

22:00

La Cedeao veut renforcer la réintégration sociale des migrants de retour dans leur pays d’origine

Agence Ecofin - Les crises sociopolitiques sur le continent n’ont pas été sans conséquence sur beaucoup de pays subsahariens. En Afrique de l’ouest par exemple, le retour des migrants dans leur pays d’origine, en raison des instabilités, constitue un défi pour les Etats.

Et c’est justement pour analyser les lacunes de la gestion des retours, des réadmissions, de la réintégration des citoyens des Etats membres de la Cedeao que le MIDWA (Dialogue sur les migrations en Afrique de l’ouest) a organisé un groupe de travail à Niamey en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).

« Un plan d’urgence doit être mis en place pour faire face aux retours de masse et spontanés en raison de l’instabilité dans les pays d’origine, comme en témoigne la crise libyenne», exhorte les organisateurs.

Pour eux, il est impératif que des structures formelles de référencement rapide et efficace soient conçues pour faire face au nombre croissant de migrants rapatriés. « Cette rencontre est un partage d’information, d’expériences, de capacités techniques pour renforcer les mesures de réinsertion des migrants en Afrique de l’ouest», explique Erika de Bonna, Spécialiste de la gestion des migrations à l’Oim.

Si les Etat membres de la Cedeao reconnaissent la forte demande d’aide des migrants, une fois retournés dans leurs pays, ils laissent entendre tout de même que des efforts sont menés, comme le rappelle Soli Amadou, Secrétaire permanent du cadre de concertation de la migration au ministère nigérien l’Intérieur.

« Le Niger a une expérience avérée en matière de retour pour avoir accueilli bon nombre de ses compatriotes, surtout avec les crise sociopolitiques dans les pays voisins. En Libye par exemple, plus de 260 000 personnes ont été accueillies. De la crise centrafricaine et même d’Algérie, plus de 17 000 sont revenus. On les accueille et les achemine jusque dans leurs localités d’origine. La Haute autorité de la consolidation de la paix par exemple aide ces personnes à mener des activités génératrices de revenu. »


Au Mali, le Conseiller technique chargé de la migration au ministère de l’extérieur a fait savoir que les migrants apportent annuellement plus de 450 milliards de Fcfa à l’économie nationale. « Donc, depuis 3 ans, le gouvernement a pris la décision d’apporter un soutien financier à ces migrants pour une meilleure réinsertion. L’année passée, par exemple, nous avons appuyé plus de 775 migrants de retour au pays par des fonds essentiellement du budget malien», éclaire Dr Abdoulaye Keita.





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