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14-09-2017

23:00

Affaire Ould Ghadde : La classe politique inquiète de la tournure des événements

Nordinfo - Au lendemain du référendum contesté par l’opposition, l’arrestation du sénateur Ould Ghadde et l’interrogatoire de plusieurs de ses collègues ainsi qu’une partie des journalistes, l’opinion publique ainsi que la classe politique se demandent les objectifs des pouvoirs publics. Mise en branle de la justice pour enfoncer encore plus Mohamed Ould Bouamatou et compagnie.

Comme le Président l’avait promis lors de sa campagne en faveur du référendum, le pouvoir a déterré un « crime transfrontalier de grande envergure » qui viserait à apporter atteinte aux intérêts de la Mauritanie.

Ainsi l’homme d’affaire Mohamed Ould Bouamatou, exilé au Maroc, serait le cerveau de cette machination en corrompant une multitude de personnalités opposées au Président. Ainsi le dossier « Bouamatou et autres » a été activée par la justice mauritanienne.

Ce dossier concerne une vingtaine de personnalités, dont onze sénateurs, deux dirigeants de centrales syndicales des plus importantes du pays et quatre journalistes de la presse indépendante (voir photo).

Tous sont accusés d'avoir reçu de l'argent de Bouamatou pour mener des actions contre le pouvoir, dont les amendements constitutionnels. Le parquet a requis le placement aux arrêts des sénateurs, lesquels sont aujourd'hui libres à l'exception de Mohamed Ould Ghadde (voir photo) qui a été le premier à se lancer dans une fronde contre Ould Abdel Aziz.

Le moins qu’on puisse dire est que la classe politique est inquiète à cause des sorties insolites du pouvoir en place. S’ajoute à ce chapitre explosif l’expulsion d’une délégation américaine composée de 12 personnes invitées par SOS Esclaves pour discuter du problème de l’esclavage en Mauritanie. Décidément les choses ne semblent pas tourner rond au sein du pouvoir qui émet des signes inquiétants de nervosité.



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