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20-09-2017

20:30

Sécheresse en Mauritanie : Le pire est à venir

L'Authentique - La Mauritanie se dirige vers une situation humanitaire grave à cause de la sécheresse. Au terme d’un hivernage catastrophique, le pire est à attendre. Exception faite d’une partie de l’est du pays, l’étendue du territoire national s’attend à la catastrophe.

La situation alimentaire dans le pays risque d’être des pires jamais connues. En effet, après une pluviométrie très insuffisante, la Mauritanie est sous le menace d’une dure sécheresse, « pareille » disent certains analystes, à celle des années 70 qui avait provoqué le plus grand exode rural jamais connu vers Nouakchott ».

Aujourd’hui, exception de quelques rares poches à l’est du pays, le territoire national n’abriterait pas de pâturage. Conséquence des retards des pluies hivernales et prémices d’une catastrophe sur les agriculteurs et les éleveurs dans la majorité des régions du pays.

En plus de la menace pesante sur les hommes qui compromet leur vie, le bétail et les champs souffrent déjà du déficit ou du retard des pluies. Côté Pouvoir, rien n’est encore fait pour pallier à la situation.

Côté, opposition, les réactions se sont fait entendre. Il s’agit d’bord de celle du FNDU qui a fait un constat des lieux avant de réaffirmer son « soutien à toutes les composantes de la population dont le bétail et les champs sont menacés par le déficit pluviométrique, dans une indifférence totale du régime, demandant aux citoyens de se mobiliser et de lutter pour obtenir le pouvoir qu’ils méritent ».

Il s’agit aussi de la sortie de l’UFP qui dans un communiqué distribué samedi, « accuse le gouvernement d’un désintérêt évident pour les régions de l’intérieur menacées par la sécheresse suite à un hivernage déficitaire ».

Pour le parti qui a réaffirmé son soutien aux populations, « le régime n’a autre chose pour occuper l’opinion publique que des interrogatoires et des arrestations arbitraires basées sur des allégations fallacieuses destinées à masquer l’échec électoral du régime en place lors du referendum autour des amendements constitutionnels ».

Il faut dire que la Mauritanie n’est pas au meilleur de ses formes ces derniers mois : au sortir d’un processus électoral qui a davantage précipité le pays dans sa crise politique et sociale, neuf de ses citoyens sont morts à cause d’intempéries, des villages entiers ont été détruits par les aléas climatiques.

Au même moment, la crise économique atteint des sommets, la population meurt de faim, de frustration, de chômage, de pauvreté ; la classe politique ne se retrouve plus.

Et le pire, est qu’au lieu d’agir pour venir au secours des populations perdues, et d’essayer de « panser » certaines plaies, le gouvernement s’engage dans une chasse aux sorcières –dans l’affaire Bouamattou-, certainement préjudiciable à la paix sociale dans le pays.

JOB



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