Cridem

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11-10-2017

18:16

Le monde rural en grand danger…

RMI Biladi - Le monde rural va mal. Trop mal ! Déficitaire et mal repartie, la pluie parait, en plus, par les temps qui courent, sans ‘’Baraka’’. Car elle ne fait pas pousser l’herbe et ne permet pas aux paysans de cultiver la terre là où on a enregistré une bonne pluviométrie.

Certaines régions agropastorales comme le Trarza, le Brakna et une grande partie du Gorgol ont été particulièrement mal arrosées et continuent depuis le début de l’été à nourrir directement leur bétail. Une action de plus en plus difficile à réaliser à cause du renchérissement de l’aliment de bétail dont les prix, la spéculation aidant, grimpent tous les jours.

Résultat : peur et désarroi chez éleveurs et agriculteurs qui ne savent plus quoi faire face à cette grave situation de sécheresse qui, également, frappent les régions frontalières qui pourraient constituer un recours pour le bétail national chez nos généreux voisins. Mais le plus grave est que cette véritable catastrophe qui s’abat sur le monde rural ne semble émouvoir personne. Ni au pouvoir ni à l’opposition !

Au cours de l’une des dernières réunions du gouvernement, un responsable de l’un des départements concernés par ce sujet aurait présenté une communication très positive sur la situation des pâturages et des cultures dans le pays.

Même au niveau de l’opinion, cette dangereuse situation du monde rural n’est évoquée que très superficiellement quand les gens évoquent leurs vacances gâtées par le manque de pluie dans les brousses. Pourtant cette mauvaise conjoncture, doublée d’une crise économique aiguë presque palpable à la main, doit nous pousser à plus de vigilance et de discernement.

Exit la bataille politique entre le pouvoir et l’opposition qui continuent de croiser le fer au moment où l’entité nationale est secouée par cette catastrophe écologique qui, si on n’y prend pas garde, risque de nous plonger dans un réel chaos.

Qu’attend le gouvernement pour lancer un appel à l’aide internationale pour venir en aide à nos populations en détresse, laissées pour compte ? Il serait plus judicieux, plus juste et, politiquement, plus rentable pour nos gouvernants de reconnaitre la réalité et de cesser de servir à l’opinion une langue de bois usée jusqu’à la corde.

De leur côté nos opposants doivent savoir que le pays est trop fragile et ne supporte ni surenchère ni bouleversements sociaux. Il est vrai que le pouvoir, premier responsable de ce qui arrive au pays, pousse, par ses agissements, à compliquer les choses et ne fait rien pour désamorcer la bombe. Mais cela ne justifie point que les autres forces politiques aillent dans le même sens.

Les uns et les autres doivent avoir pitié de nous, de notre entité nationale et aller vers l’essentiel : plus de sagesse, plus de retenue et surtout un peu de bon sens.



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