Cridem

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12-10-2017

10:11

Le coup de maître du voleur

L'Authentique - Les affaires de vol, de viol, de meurtre, d’escroquerie…Toute cette terreur sourde qui empêche les Mauritaniens de dormir et certains riverains de quartiers populaires, comme Dar El Beïda de pointer le nez dehors dès la tombée de la nuit…Toutes ces nuisances qui empoisonnent de plus en plus la quiétude des populations, font croire qu’en définitive, la Mauritanie ne doit plus son salut qu’à l’application stricte de la Charia.

« Si la justice mauritanienne coupait la main des voleurs, flagellait les auteurs d’adultère, lapidait les fornicateurs, elle n’aurait plus à entretenir des armées de multirécidivistes dans ses prisons ni à dépenser des fortunes pour nourrir des malfrats de tout acabit, qui ne sortent de prison que pour commettre d’autres crimes ».

Cette réflexion émane d’une grande partie de l’opinion nationale. Brahim Dedeu ferait partie de cette faune de prédateurs qui vole, dépouille, avec comme seule sanction, des emprisonnements de courte durée, puis des libertés qu’il exploite judicieusement pour monter de nouveaux coups.

Sa dernière signature serait un coup de maître. Brahim s’était drapé dans beau boubou qui le transformait en un gentil petit nabab. IPhone en main, il avait garé sa voiture prise en location devant une des boutiquiers de l’Avenue Charles De Gaule. Il commanda dix boubous et autant de paires de chaussures, deux montres et un paquet de bouteilles de parfum de classe !

L’addition fut faite : 1.450.000 UM ! Se faisant placer la marchandise dans sa voiture, il invita le boutiquier à l’y rejoindre. Celui-ci prenant un peu de temps à surmonter son comptoir accusa un petit retard. Ce que le visiteur mit à profit pour démarrer et quitter les lieux en un laps comme un éclair.

Surpris devant l’attitude d’un homme qui semblait si respectueux, le commerçant a juste eu le temps de crier, avant de voir son vis-à-vis disparaitre. La police avisée, ne tarda pas à reconnaitre le voleur. A partir de signalements d’abord, puis après analyse de la méthode utilisée. Pour la police, ce ne pourrait être que l’un de deux individus connus pour ces forfais : Hassen Sow et Brahim.

Le premier étant en prison, les yeux étaient dirigés vers le second. Avec certitude, la police dirigea ses investigations vers ce dernier. Mais depuis, les recherches entreprises n’ont pas permis de mettre la main sur lui.

Les policiers qui se rendirent à son adresse se virent répondre par les voisins qu’il a déménagé depuis une semaine. Certains soutiennent même qu’il doit être hors du pays, emportant la marchandise le même jour de son forfait, comptant sur la lenteur judiciaire qui lui permettait de déguerpir avant que la machine ne se mette réellement en branle. D’autres soutiennent qu’il doit toujours être à Nouakchott.

Ahmed. B



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