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16-10-2017

16:45

Communiqué : Association pour la promotion de l’élevage dans le sahel et en savane | Bureau régional du Trarza

Apess - Au cours d’une réunion du Bureau Régional de l’APESS, les membres de cette ONG ayant son siège à ROSSO MEDINA I,ont publié le communiqué de presse suivant :

« La situation pluviométrique, cette année, en Mauritanie et dans les pays limitrophes du sahel, est marquée par un déficit de pluie que nos éleveurs ont rarement vécu dans leur existence pastorale.

Si on prend un exemple sur la situation qui a prévalu dans wilaya du Trarza on constate que les quantités de pluies enregistrées, entre le mois d’août et de septembre 2017 sont les suivantes selon les éleveurs affiliés à notre ONG :




Face à ce déficit pluviométrique dramatique, alors que la moyenne normale des pluies pour ces périodes dans la wilaya selon nos éleveurs est de l’ordre de700 mm, on est en droit de s’inquiéter sur le sort réservé au cheptel de cette importante wilaya qui compte un total supérieur à neuf cent mille têtes (camelins, ovins caprins, petits ruminants.) réparti dans les six départements du Trarza.

L’Association pour la Promotion de l’Elevage dans le Sahel et la Savane (APESS), dont l’un des bureaux est implanté à ROSSO, tient à joindre ses préoccupations à celles déjà exprimées par les autorités publiques centrales et locales et dont le wali du Trarza s’évertue, en ce moment, par divers moyens d’actions et de contacts, à rassurer les éleveurs de cette région sur l’aide prochaine des pouvoirs publics.

C’est dans ce cadre d’ailleurs que le Bureau régional de l’APESS au Trarza qui compte deux cents adhérents, parmi les éleveurs, entend jouer son rôle pour accompagner, avec ses modestes moyens, la mise en œuvre des mesures tendant à atténuer la sévérité de la famine qui pourrait menacer, les prochains jours, les animaux et leurs propriétaires.

Notre Association a déjà diffusé, sur les antennes de la radio locale de Rosso, en arabe,pular et olof les objectifs poursuivis par l’APESS qui est soutenue par treize pays de l’Afrique de l’Ouestsitués dans le sahel et n savane et dont la coordination, en Mauritanie, est assurée par une Cellule Nationale.

Au niveau de la région du Trarza ces actions de sensibilisation coïncident avec le mouvement de transhumance massif du cheptel vers le Sénégal et le Mali, exode qui sera,sans doute, immédiatement suivi par celui des populations dépendante du produit de ce patrimoine vers nos centres urbains où elles viendront constituer des nouvelles bouches à nourrir mais aussi accroître la densité urbaine.

L’autre problème, qui mérite également d’être soulevé, est le sort non enviable du cheptel resté à l’intérieur de la wilaya, notamment dans les zones de lachemama ou walo, et qui faute de trouver d’autres espaces de pâturages libres, risquera de divaguer naturellement dans les périmètres agricoles privés, souvent mal protégés et situés dans des zones inappropriées.

Nous sommes donc en face d’une grande catastrophe que les autorités de la wilaya seront dans l’incapacité, à elles seules, de juguler sans l’aide des partenaires extérieurs et l’implication active et volontaire de toutes les associations de promotion de l’élevage.

Nous nous félicitons cependant de la mise en place prochaine d’un plan d’urgence dans le cadre de la loi de finances actuelle ;cependant tout retard de déploiement de ces mesures de secours risque d’accélérer le processus de décimation bêtes malnutries. Le Bureau régional du Trarza de l’APESS dont les membres connaissent très bien le milieu agro-pastoral, suggère les mesures suivantes en plus de celles qui seront, sans doute, envisagées par les autorités locales :

-Mise à disposition de la wilayaavant la fin du mois d’octobre 2017 d’une quantité suffisante d’aliments de bétail de bonne qualité nutritive et fortifiante, accompagnée d’un dispositif de gestion impliquant, l’autorité locale, les éleveurs et la société civile

-Afin de réduire les conflits, parfois sanglants, entre éleveurs et agriculteurs, une règlementation claire doit être mise sur place pour mieux établir les responsabilités de chaque partie dans les dommages subis par les agriculteurs en cas de divagation des animaux, car le bon principe de la chariâ qui oblige le propriétaire du champ à garder, le jour, son champ et l’éleveur, la nuit ses animaux, n’est pas appliqué de nos jours encore faute d’un arbitrage équitable et contraignant entre ces deux frères ennemis, mais pourtant inséparables.».


-Soutien des associations de promotions de l’élevage dans la mise en œuvre des actions de sensibilisation sur les directives de l’Etat visant à protéger les éleveurs producteurs de lait..

Le bureau régional de l’Apess à Rosso



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