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19-10-2017

06:29

Monde rural : risques de lendemains difficiles et menace pressante de la sécheresse

L'Authentique - Depuis quelques semaines, des cas de disparitions d’animaux sont légion dans le pays. Au Trarza, plusieurs dizaines de bovins ont péri près de la ville de Keur Macène coincés dans un feu de brousse, au Brakna, les troupeaux crèvent du fait de la rareté des pâturages et dernièrement au Tagant, plus de 140 têtes de caprins ont péri après s’être abreuvée d’une eau qui serait intoxiquée.

Le bétail mauritanien traverse depuis quelque temps une passe difficile préjudiciable certainement à l’état du marché de consommation de la viande dans le pays. Malheureuses coïncidences à l’intérieur du pays où il vient de connaître d’énormes pertes.

La première alerte est survenue le 2 octobre dernier après le gigantesque feu de brousse qui a décimé une forêt située aux alentours de la ville de Keur Macène, où ont péri, coincés entre les flammes, près d’une quarantaine de bovins ; la seconde est tombée le week-end dernier avec près de 200 caprins qui ont péri après avoir bu de l’eau d’un puits.

Auparavant, suite à la faible pluviométrie dans le pays, une grande partie du cheptel n’a pas survécu à la rareté des pâturages. Et nombre de ceux qui ont été conduits vers le Mali et le Sénégal – près de 500. 0000- ont trépassé après des attaques répétées des loups chemin faisant. De sources dignes de foi, des chameaux ont aussi disparu ces derniers temps, en nombre important des Willayas de l’Inchiri et du Tiris Zemmour.

Selon nombre de professionnels, le pays risque de connaître des lendemains difficiles dans le secteur de la viande et du lait. En fait, connue pour être le premier pays producteur de viande dans la région ouest africaine, la Mauritanie n’est pas préparée à une telle situation, première du genre, et qui risque de s’aggraver avec la menace pressante de la sécheresse.

Les mois derniers, la Mauritanie a en effet exporté plus d’un million de têtes d’animaux au Sénégal, en Gambie et au Mali, pour les besoins des marchés de ces pays. Quand on ajoute à tout ceci, la demande quotidienne du marché national en viande et les têtes abattues lors des dernières fêtes religieuses, le cheptel ne peut que s’en ressentir.

Faut-il souligner qu’en mai dernier, le gouvernement avait prévu de réaliser des objectifs pour la préservation du cheptel 2017-2018 en aidant au transport de celui-ci dans les zones humides. Malheureusement, Dieu semble avoir décidé autrement. En effet, à cause des poches de sécheresse dans plusieurs parties de notre pays, il y a de sérieux périls pour ce projet.

MOMS



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