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21-10-2017

23:00

Mauritanie: une délégation du Conseil de sécurité reçu par Ould Abdel Aziz

Le360 - Les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont entamé jeudi une mini-tournée d'évaluation dans les pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

Après Bamako au Mali, qui accueille l’état-major de la force conjointe du G5 Sahel dédiée à la lutte contre le terrorisme dans la région, les ambassadeurs sont arrivés à Nouakchott où ils ont été reçus par le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Au menu de l’audience, la situation au Sahel et l’état d’avancement du processus de mise en place de la nouvelle force.

Ce projet est encore handicapé par un énorme déficit en ressources financières. Ainsi, sur une enveloppe globale de 450 millions d’euros nécessaires au fonctionnement de la brigade, 50 millions d’euros seraient disponibles pour le moment.

Ahmedou Ould Abdallah, ex-SG adjoint de l'ONU, livre son analyse des enjeux de cette visite dans une contribution publiée vendredi par «IRIS-France». Ce voyage a pour théâtre «une région en crise sécuritaire depuis 2005, année des premières grandes prises d’otages occidentaux et des attaques d’envergure contre les forces de sécurité nationales. Un espace de transit où les trafics divers, en particulier de drogue, de cigarettes et d’êtres humains, se sont progressivement généralisés».

Il rappelle que dans le passé, le Conseil de sécurité a réalisé des missions similaires dans des pays ravagés par la guerre comme la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Liberia et la Sierra Leone.

Conformément à la tradition diplomatique, la délégation va rencontrer, écouter et discuter avec les autorités et probablement avec les acteurs de la société civile. «Pour les gouvernements visités, ces rencontres avec le Conseil sont des occasions importantes de présenter des explications convaincantes et crédibles à un organe politique dont l’influence ne saurait être sous-estimée».

«Le financement des forces du G5 Sahel, des troupes des Nations Unies et des mesures économiques d’accompagnement se jouera sans doute au cours de cette visite. Familière avec le Sahel et ses problèmes, la présidence française du Conseil de sécurité peut aider à faire aboutir les demandes des pays visités, et pour le moins, selon la formule consacrée, maintenir le sujet inscrit à l’ordre du jour du conseil».

Ouagadougou sera la prochaine étape de cette mission onusienne qui doit évaluer les progrès réalisés dans le processus de formation d'une brigade de 5000 hommes.

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya




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