Cridem

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04-11-2017

05:00

Le vendeur de rétroviseurs est un voleur

L'Authentique - Brahim Ould Nava est connu des garages du Ksar et des boutiques de vente de pièces détachées-auto dans ladite Moughataa. L’homme était surtout connu pour son commerce ambulant de vente de rétroviseurs de voitures. Cherchez-vous le rétroviseur d’une voiture, ancien model ou nouvellement arrivée sur le marché, qu’elle soit poids lourd ou poids léger ?...

Contactez Brahim et il vous la livre. Si ce n’est immédiatement, c’est souvent dans un délai ne dépassant pas une semaine. Brahim Ould Nava avait un frère mécanicien résidant à Bruxelles et qui lui envoie des rétroviseurs, sur commande.

C’est du moins ce qu’il affirmait à ses clients. Mais jeudi dernier, le pot aux roses fut découvert, révélant que l’homme n’était qu’un dangereux voleur. Trois jours auparavant, un inspecteur de police avait perdu le rétroviseur droit de sa voiture Avensis, dernière version, alors qu’il faisait ses emplettes au super marché « Bana Blanc » à Tevragh Zeina.

Quelle fut sa surprise quand en début de soirée, il se procura auprès de Brahim un nouveau rétroviseur, qui n’était autre que le sien. Le policier l’avait en effet reconnu à partir de traces laissées au bas de l’objet suite à un petit accident.

Sans dire mot, il décida de se faire accompagner par deux agents de police et pista Brahim pendant les deux jours, mercredi et jeudi. Celui-ci entamait ses pérégrinations tôt le matin et se rendait directement dans les ruelles de Tevragh-Zeïna avec en mains, un gros sac.

Deux jours durant, il leur fit la démonstration de son savoir faire, arrachant grâce à un tournevis, comme un éclair, les rétroviseurs de voitures garées devant des domiciles ou devant des commerces. L’homme était tellement rapide et tellement habile dans ses forfaits qu’il n’attirait pas l’attention des passants !.

En début d’après-midi de jeudi, Brahim faisait la promotion de nouveaux colis qui proviendraient de Bruxelles quand il fut mis aux arrêts par les policiers qui l’accusaient de vol. Hors de lui car touché dans son amour propre, l’homme se mit à se débattre, traitant les policiers de tous les maux.

Bénéficiant de la sympathie des vendeurs de pièces détachées, Brahim pouvait aussi compter sur le soutien des mécaniciens de la place, tous attestant de sa bonne foi. Une bonne foi vite mise à l’eau après que les policiers exhibèrent des scènes de vol de ce même Brahim, à partir de leurs différents téléphones portables. Brahim était démasqué ! Il ne prononça mot. Devant toute l’assistance qui s’était formée, il fut embarqué par la police.

Ahmed. B



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