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14-11-2017

05:45

Route de Rosso : L’absence de transparence en fait la route la plus chère de Mauritanie

Mauriweb - La Délégation de l’Union européenne à Nouakchott a annoncé ce matin la reprise des travaux de réhabilitation de la route Nouakchott-Rosso pour un montant de 44, 5 Millions d'euros.

Par la même occasion, l’UE annonce que l'entreprise française SOGEA SATOM (filiale du groupe VINCI) a été retenue pour la réalisation des travaux de réhabilitation du tronçon Nouakchott- Bombri d'une distance de 98 km (PK47-PK145) pour une durée de vingt-sept mois.

Paradoxalement, aucune information sur le processus de sélection n’a été donnée et contrairement à son habitude la délégation que nous avons essayé de contacté depuis plusieurs semaines est restée muette. Est-ce de la gène devant une décision qui va à l’encontre des procédures habituellement lourdes mais transparentes de l’Union Européenne ?

Alors pourquoi aujourd’hui cette opacité ? Il est vrai la pression populaire devenait de plus en plus forte, mais est ce une raison ?

Toujours est il qu’à ce prix la route de Rosso devient la route la plus chère de l’histoire de la Mauritanie, 182 millions d’ouguiya le kilomètre et ce n’est qu’une réhabilitation ! A titre d’exemple la construction à partir du néant de route de Nouadhibou a couté 47 millions le kilomètre, la route de Keur Macène a été facturée 142 millions d’ouguiya le km par le Génie Militaire.

Depuis quelques semaines, les transporteurs et les usagers de la voie menant de Nouakchott vers Rosso longue de 205 kilomètres manifestent leur ras-le-bol face à l’état calamiteux de cette route. Certains d’entre eux ont même bloqué pendant quelques heures la circulation sur cet important axe routier du pays au niveau de l’entrée de la localité de Tiguent 105 km de Nouakchott.

Rappelons que la société espagnole CAREJA qui avait remporté le premier lot 46 km (Boumbri –Rosso) avait malgré quelques retards et nonobstant les avenants obtenus, réalisé un travail que ne laissait pas envisager ses début calamiteux. Le reste de la route, près de 160 km, est complètement délabré voire pratiquement impraticable. Rien qu’en 2016 au moins une dizaine de citoyens y ont perdu la vie. Les échanges avec la région du Trarza et le Sénégal sont handicapés depuis au moins une décennie.

C’est donc un ouf de soulagement que poussent aujourd’hui les populations lassées par les fausses promesses des autorités.





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