Cridem

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19-11-2017

06:29

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Tentative de rapt à Teyaret

Le nord de Nouakchott n’est plus en reste, pour ce qui est du crime et de la délinquance. Certains quartiers en constituent même des points chauds. Des bandes de malfaiteurs circulent la nuit et, parfois, le jour, pour braquer, agresser et violer.

Le fameux bandit « El Eidhadh » et sa bande écument notamment M’geizira, El Hay Sakin et Dar El Barka. Au cours des huit mois passés, plusieurs enlèvements de jeunes filles y ont été déclarés. Vendredi 10 Novembre, vers dix-neuf heures, une Toyota Avensis de couleur grise, aux verres teintés de noir, s’arrête soudain dans une ruelle de Pikine.

Trois jeunes hommes en descendent précipitamment et entoure un tout aussi jeune piéton. Ils tentent de le charger dans le véhicule dont le moteur tourne, avec son chauffeur toujours au volant. En vain car l’agressé résiste vaillamment, l’un des assaillants lui assène deux coups de couteau, sans plus de résultats, les assaillants dépités n’ont plus qu’à réembarquer et fuir, sous les yeux des passants.

Âgé de vingt ans, le jeune Abderrahmane ne souffre, heureusement, que de deux légères blessures au bras. Il déclare, à la police, connaître l’un de ses agresseurs. Une fois celui-ci appréhendé, ses trois complices sont vite appréhendés et interrogés.

Il s’avère alors que la bande voulait régler un compte avec Abderrahmane, accusé, par l’un d’eux, de détourner sa sœur mineure. Aux dernières nouvelles, un arrangement à l’amiable entre familles est en cours.

Le cerveau de la bande de Dar Al Beidha coffré

Dans les colonnes de notre précédente édition, nous faisions état d’une bande qui avait cambriolé un domicile et violé une de ses occupantes. La majeure partie de ses membres avaient été rapidement arrêtés par le commissariat de police El Mina 3 qui mène l’enquête.

Mais Brahim Ould Ahmed, le repris de justice qui les commande, restait en cavale, en compagnie du dernier de ses comparses en liberté. Dirigés par le brigadier-chef Ould Boudida, les limiers du commissariat n’ont cessé de les traquer dans tout Nouakchott, tandis que leurs complices, déférés au parquet de la wilaya-sud de la capitale, il y a dix jours de cela, étaient écroués à la prison civile de Dar Naïm

Boudida et ses hommes ont fini par aboutir à une maison du quartier El Mensiya, PK 13 de Riyad, qu’ils cernent sans tarder. Un peu plus tard, deux hommes en sont délogés, menottes aux poings, et conduits illico au commissariat. Il s’agit de Brahim Ould Ahmed, dit « Kurios » et de son complice Khaiyi. Après deux jours de garde à vue, ils ont rejoint leurs collègues à la maison d’arrêt.

Les émeutes, une occasion d’or

Toute grande ville supporte son lot de délinquants. Les plus dangereux ne sortent que rarement de prison pour y revenir au plus vite, généralement. Juste le temps de commettre un nouveau délit et de reprendre la piste classique : commissariat, palais de justice et pénitencier. Les exemples abondent.

Citons-en quelques-uns. Dahi Ould Varwi, le tueur de la commerçante Khaddouj, au marché Capitale, en 2015, venait juste d’achever une peine de prison, quelques jours à peine avant son crime. Tout comme celui qui assassina sa propre femme en 2012. Quant au défunt Brahim « Legos », c’est au lendemain même de sa libération de la maison d’arrêt de Nouadhibou, en 2011, qu’il tua un boutiquier de Riyad.

Les plus petits délinquants, pickpockets et autres, passent quelques jours dans les violons des commissariats et sont souvent relâchés, sans déferrement. Ils continuent donc à circuler dans les marchés et les banques, guettant la moindre occasion de vol… La plus rêvée, c’est, de loin, les grands rassemblements.

Fêtes, meetings, grandes cérémonies, réceptions et, bien sûr, manifestations en tout genre les voient accourir, profitant, à qui mieux mieux, des bousculades, pour voler, braquer ou même violer, parfois. Le désordre est leur meilleur allié qui leur permet d’agir à leur guise et de piller, sans risques, les commerces et autres biens d’autrui.

A la moindre émeute, les bandits affluent ainsi de leurs repaires vers les manifestants et se lancent dans le pillage et le vandalisme. Lors des troubles du 1er Mai dernier, des récidivistes connus ont été repérés dans la foule. Certains ont carrément dirigé les pillages, d’autres se sont postés sur les grands axes, pour arrêter et braquer les conducteurs.

Les autorités en ont arrêté cent-soixante dont beaucoup de ressortissants étrangers, ouest-africains généralement. On les a de nouveau vus à l’œuvre, lors des émeutes des jours derniers.

A Nouakchott comme à Nouadhibou, ils se sont constitués en petits groupes mobiles, mettant le feu à de vieux pneus, en divers points stratégiques de la ville, pour distraire les forces de l’ordre, avant de se déplacer rapidement vers les quartiers ainsi délestés de présence sécuritaire, pour piller, braquer et agresser.

Cette fois, c’est une trentaine de suspects qui ont été arrêtés, à Nouakchott, par la police, la garde et la gendarmerie. A Nouadhibou qui a connu plus de désordres que la capitale, l’addition s’élève à plus de cent flagrants délits de pillage et/ou de vandalisme ; certains, même, en des domiciles des quartiers riches.

Mosy



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