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Grève du lycée de Sélibaby : Détention, négociations, promesses…
Le Reflet - Arrêtés le 13 novembre 2017 à la suite d’une marche pour de meilleurs conditions d’études, les élèves grévistes et leurs parents sont toujours gardés à vue.
Dans un communiqué daté de ce jeudi 15 novembre 2017, le comité de suivi de la grève du lycée de Sélibaby a dénoncé « la mauvaise foi du Hakem (préfet) et l’incompétence du Wali » pour la résolution de la crise.
Selibaby cristallise l’attention depuis le début de la semaine. Après une journée de trêve passée dans le calme, la situation ne semble pas évoluer positivement.
Dans son communiqué numéro 2, le comité de suivi de la grève revient sur la position ambiguë des autorités locales. Ces derniers jongleraient entre menaces et promesses.
IRA mis en cause
Le Hakem « brandi aux sages de la ville une déclaration publiée hier (14 novembre Ndrl) par IRA-Mauritanie dans laquelle cette organisation dénonçait la « répression contre les élèves et parents d’élèves de Sélibaby », leur disant que « tous les élèves et parents d’élèves de Sélibaby étaient donc des militants de IRA » et que par conséquent, il les fera moisir en prison », indique le texte du communiqué.
De son côté, le Wali (gouverneur) tenterait de se dédouaner comme il peut. C’est ce que souligne le communiqué en ces termes : » quant au wali, il dit tantôt à certains que la responsabilité des arrestations n’incombe qu’à son Hakem, (Diallo est donc subordonné à son Hakem) tantôt qu’il aurait reçu des instructions du Ministre de l’intérieur pour maintenir ses victimes en détention ».
Toujours selon le texte du comité de suivi, les autorités locales ont affirmé que « le ministère de l’éducation a donné des instructions au DREN du Guidimakha pour qu’il recrute des contractuels afin de pallier au crucial déficit en enseignants » avant d’ajouter « qu’un entrepreneur aurait été désigné pour reconstruire les salles de classe en ruine ».