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22-11-2017

11:51

Communiqué n°4 du comité de grève des parents d’élèves et élèves de Sélibaby du 22/11/2017

MKB - Hier mardi 21/11/2017 les élèves et parents d’élèves du lycée de Sélibaby, qui étaient détenus au commissariat de police, ont été finalement présentés au procureur qui les a libérés. Nous remercions les autorités centrales de Nouakchott qui ont su prendre de la hauteur par rapport à de nombreuses allégations infondées qui leur avaient été transmises par le Hakem et le Wali.

Nous pensons que le Wali et le Hakem de Sélibaby endossent seuls la répression et l’incarcération de manifestants qui ne voulaient qu’attirer l’attention du ministère de l’éducation sur l’état délabré du lycée de Sélibaby et réclamer un complément d’effectif du corps professoral.

Les Sélibabyens n’avaient fait qu’exercer leur droit élémentaire à manifester pacifiquement pour être entendu. Nous réaffirmons que contrairement à certains dires, le lundi 13/11/2017 aucun dommage n’a été causé à qui que ce soit à Sélibaby pendant la marche encadrée par les parents d’élèves.

Les réactions violentes ne sont intervenues que le mardi 14/11/2017 lorsque, après l’arrestation du bureau des parents, les élèves, livrés à eux-mêmes, ont entrepris de manifester leur colère. Aussi nous avons condamné et continuerons à rejeter toute forme de manifestation violente avec responsabilité et patriotisme.

Les parents d’élèves et élèves de Sélibaby constatent avec bonheur que les autorités de Nouakchott ont entendu leur désarroi puisque les travaux de reconstruction des salles de classe en ruine ont démarré depuis le 19/11/2017.

C’est l’occasion de remercier les ministères de l’Intérieur, de l’Urbanisme et de l’Education nationale et l’ensemble des partis et organisations de la société civile qui leur ont apporté leur soutien moral.

Toutefois, les parents d’élèves et élèves demandent :

- L’ouverture d’une enquête administrative sur la gestion de cette crise pour situer la responsabilité du Wali, du Hakem et du Directeur du lycée ainsi que la prise des mesures idoines si, il est avéré, comme nous le pensons, qu’il y a eu abus d’autorité avec une période de garde à vue de 9 jours au lieu des 72 heures réglementaires.

- L’ouverture d’une enquête pour savoir où sont entrés les fonds d’entretien du lycée de Sélibaby depuis plus de 5 ans et pourquoi le directeur du lycée a pris sur lui la responsabilité d’offrir (ou vendre?) les feuilles de zinc des salles en ruines ;

- L’ouverture d’une enquête sur la gestion frauduleuse des examens du brevet à Sélibaby ainsi que celle du personnel absentéiste couvert par la hiérarchie scolaire. Enfin nous déclarons, par ce communiqué, la fin de tout mouvement de grève et de manifestation concernant cette crise de la scolarité du lycée de Sélibaby.



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