Le Rénovateur Quotidien - A peine revenu de Kaedi où il commémorait le 57ème anniversaire de l’indépendance nationale,

le Président Mohamed Ould Abdel Aziz a remanié partiellement le gouvernement qui a vu le départ du Ministre de la justice, Brahim Daddah et l’arrivée de Dia Moctar Malal qui cède sa place à Seyidna Ali Ould Mohamed Khouna dessaisi du portefeuille de Ministre secrétaire général de la présidence.

Alors que depuis quelques semaines des rumeurs couraient sur un chambardement de l’équipe de Yahya Ould Hademine, le Président a -t-il voulu d’abord annoncer les couleurs avant le grand toilettage de plus en plus imminent ! Pour l’heure, ce petit changement suscite commentaires et hypothèses.

Le doyen Brahim Daddah serait admis à valoir ses droits à la retraite. D’autres supputations parlent d’une démission du garde des sceaux suite à des embarras sur l’affaire de Mkheitir ou encore sur le traitement de certains dossiers de quelques magistrats passibles de sanctions pour fautes professionnelles graves.

Moktar Malal qui hérite d’un prestigieux mais dangereux ministère de la souveraineté doit vite « retailler son costume » tant ses prédispositions techniques à gérer ce département hyper sensible risquent de causer des désagréments à un homme à la « silhouette frêle » habitué à piloter des départements moins caillouteux. Pour combien temps tiendrait-il le coup ?

Son remplaçant perd en grade, lui qui occupait un poste aussi convoité que celui du grand Ministère d’État qu’est le secrétariat général de la Présidence de la République. Une dégringolade qui attend un autre moment pour voir l’ascenseur le porter peut-être plus loin avec les valses politiques qui n’en finissent pas. Le vide laissé par son départ de la présidence sera d’un instant à l’autre comblé par la désignation par décret présidentiel de son successeur.

Un homme est pressenti à ce poste. Il s’agirait de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf qui pourrait probablement reprendre du service après une disgrâce causée par ses contradictions avec l’actuel PM. Le visage décontracté de MOML à Kaedi serait un signe de rapprochement avec le Président qui l’avait lâché.

Sinon, ce serait encore un troisième homme de paille qui viendra départager les choix du Rais en perspective de 2019 …