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09-12-2017

11:12

3e édition de Tabital Pulaagu à Nouakchott: Les organisateurs font le bilan d’étape

Le Calame - Un peu plus de 400 mille Ouguiya, à deux semaines du début de l’évènement, tel est le maigre pécule amassé par les organisateurs du festival Tabital Pulaagu. Invité de Radio Mauritanie, le jeudi soir, le président du comité de pilotage pour la tenue de la 3e édition de Tabital Pulaagu, prévue à Nouakchott, les 18,19 et 20 décembre 2017, a fait le point des préparatifs de cet événement culturel.

Diallo Daouda Samba, vice-président de cette organisation qu’accompagnait un membre dudit comité a expliqué l’importance de cet événement et le choix porté sur la Mauritanie.

C’est un grand honneur que d’abriter ce grand événement qui magnifie la culture Peulh. 23 pays d’Afrique et de la diaspora sont attendus à Nouakchott. C’est la raison pour laquelle, Diallo Daouda a invité l’ensemble des peuls, mais aussi des autres communautés mauritaniennes à s’impliquer en apportant, chacune, en ce qui le concerne, sa contribution, parce que c’est un gros défi de la communauté, fait-il observer.

Personne ne doit attendre qu'on vienne le chercher pour s'impliquer, personne n'est laissé en marge, c'est une affaire de tous, laisse -t-il. Mais il ressort des propos des invités de radio Mauritanie que les moyens ne suivent pas à quelques 2 semaines de l’ouverture des travaux placés cette année sous le sceau de la vache.

En effet, en dépit des démarches et quêtes, la commission ne dispose que de plus de 400 mille Ouguiyas et un bœuf. Un montant plus que dérisoire, pour ne pas dire même honteux, face aux prévisions et à l'importance de l'évènement.

Parce qu’ il faut louer différents établissements pour recevoir les invités et abriter les différentes cérémonies de l’événement : palais des congrès, pour l’ouverture officielle, l’ancienne maison des jeunes, le musée national, la maison de la biodiversité, le stade de la capitale, les hôtels etc.

C’est dire que cet événement n’enthousiasme ni les principaux concernés (Peul ou Pulaar), ni le gouvernement. L’échec de cet événement serait une honte, non seulement pour les Peuls du pays mais aussi pour le gouvernement qui prêche, depuis quelques années la consolidation de l’unité nationale et de la cohésion sociale.

Et pourtant s’il s’agissait d’un évènement politique, tous les hauts cadres peuls ou tout simplement négro-africains allaient débloquer de gros moyens, s’afficher avec leurs jolis boubous. Avec cet évènement en vue, et qui concerne leur culture, ils ne se bousculent pas.

Pour sa part, le gouvernement décaisse, chaque année des millions, voire des milliards pour les festivals des villes anciennes et autres évènements nationaux. Tabital Pulaagu en fait partie, non ?

L’événement est placé pourtant sous le haut patronage du président de la République. Et c’est parce qu’il a trait à la vache que quelques techniciens du ministère de l’élevage ont été priés de s’intéresser à l’évènement.

Espérons les organisateurs, je veux dire les premiers intéressés, sauront se surpasser pour ne pas faire moins que le Sénégal, l’an dernier et le Cameroun, en 2013.



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