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27-12-2017

15:16

Khartoum annonce une dévaluation surprise

La Tribune Afrique - Le Soudan vient d’annoncer une dévaluation record de sa monnaie qui passera dès le début 2018 de 6,7 à 18 livres soudanaises par dollars. Cette mesure vise à équilibrer le taux de change officiel avec celui pratiqué sur le marché noir.

Cette réforme ne devrait cependant pas déboucher sur un flottement de la monnaie. Les autorités soudanaises comptent dévaluer leur monnaie, la livre soudanaise dès janvier prochain. Khartoum devra ainsi faire passer sa devise de 6,7 livres soudanaises (SDG) par dollar à 18 livres par dollar.

Cette dévaluation englobera même le taux de change douanier utilisé pour calculer les droits de douane et inscrit dans le budget 2018, avec une application prévue pour la première semaine de janvier.

S'aligner sur le marché noir
Le gouvernement soudanais a lors de la présentation du budget pour l'exercice 2018 annoncé qu'il « prendrait de nouvelles mesures pour unifier les taux de change de la livre soudanaise d'ici janvier ». Le ministère des Finances a par ailleurs exclu tout flottement de la monnaie. Le taux pratiqué par le marché noir se situerait entre 25 et 27 SDG par dollars, après l'annonce de la dévaluation par les autorités.

L'affaiblissement de la livre soudanaise par rapport au dollar s'explique en partie par la levée en octobre dernier de sanctions économiques imposées depuis 20 ans par les Etats Unis. Ce qui a encouragé les commerçants soudanais à augmenter d'un coup le rythme des importations et a au passage fait pression sur le stock de devises.

Endiguer l'afflux de devises

Face à l'afflux de demande de devises, les entreprises se sont rapidement retrouvées à court de « devises fortes », au taux officiel de 6,7 livres pour un dollar et se sont retrouvées forcées à recourir au marché noir. Le gouvernement s'est vu obligé à recourir à la dévaluation, pour endiguer l'afflux de devises issues du marché parallèle.

A cette dévaluation s'ajouteront de strictes restrictions à l'importation de produits de luxe. Une décision qui vise à diriger les liquidités restantes vers des « secteurs qui stimulent la croissance », selon la banque centrale. Khartoum estime son budget pour 2018 à 24,7 milliards de dollars. Tributaire de ses importations, le pays espère atteindre 4% de croissance en 2018.

Par La Tribune Afrique



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