Cridem

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03-01-2018

18:16

Tribune - KL Monza : carte d'éjecteur!

Kane Limam Monza - À chaque nouvelle année, ses nouvelles résolutions... à chaque oppresseur son opposition, chaque oppression, son interposition ... à chaque silence sa détonation ... à chaque mur sa hauteur, à chaque obstacle son recul et chaque élan sa solidarité.

il m'est, tout résolument, apparu cette envie soudaine de transmettre à la criée toutes ces pensées en sourdines, dans bien des têtes Ici et là, toutes ces frustrations et autres cacophonies de salons. Je n'inventerai rien, car tout ce que je dirai pourrait être retenu contre moi.

Je m'appliquerai ce code d'honneur de ne jamais trahir mon engagement et ma conviction de me livrer à mes camarades, mes compatriotes, à l'Afrique et au Monde, en partageant mon point de vue autrement que par la Musique et les entretiens, en décidant d'écrire et de le publier au grand jour via une tribune bi hebdomadaire à compter de cette publication.

Je ne suis ni partisan, ni opposant, je ne suis pas politicien, Non Plus apolitique car j'assume pleinement le propos politique de mon discours, qui se résume comme le rapport d'une sentinelle, le point de vue d'un citoyen insoumis, artiste et apartisan.

Il paraît que la Mauritanie a besoin de l'année 2018 pour se faire entendre par la bouche de ses enfants. Il paraîtrait qu'elle souhaite bannir bon nombre de pratiques néfastes pour son présent et son devenir.

Quand l'année commence avec la naissance de mouvances aux attraits de "marathon d'intello", encore une autre psychanalyse de groupe pour répondre au seul besoin de météorologie politique, pour parfaire la catalyse d'un malaise démocratique.

C'est dire ô combien certaines assemblées, comptent de girouettes, sans convictions autres que celle d'accompagner tout pouvoir qui a le vent en poupe . Qu'est ce que "Mauritanie en avant" ou encore cette prétendue "proposition d’une feuille de route de réformes aboutissant à une refondation de l’Etat mauritanien sur des bases solides" ?

Est ce encore un braquage médiatique ou encore de la poudre aux yeux aux faux airs de "civisme agrafé sur pancarte" désossé de tout acte.

2018 commence avec la conviction de finir Avec les prises de positions tendancielles et de dire tout haut ce que tous murmurent tout bas hypocritement .

Lorsque l'on nous bassine avec ces tendances soit disant "arabe", force est de lire cette volonté qui tend à diviser le peuple là où la rupture est impossible, car la nouvelle génération que nous sommes, mauritaniens d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, est une génération qui s'assume, se mélange et surtout polyglotte et affirme sa francophonie ou son arabité sans soucis et sans aucun complexe.

L'histoire nous a déjà prouvé qu'il n'y a de peuple arabe que par la culture de la langue, aussi est arabe qui veut parce que Ibn Taymiyya le dit : " est arabe celui que l'arabité domine, même s'il n'est pas descendant d'arabes, mais celui qui a abandonné l'arabité n'est plus arabe, même s'il est descendant d'arabes" .

Alors chacun son camp, chacun sa compréhension car Comprendre que le peuple arabe était désigné à l'époque par les habitants d'une péninsule alors disons le, la Mauritanie n'a point besoin d'un faux problème communautaire et identitaire de plus mais plutôt de répondre au malaise social qui le domine, à savoir comment faire accepter une bonne fois pour toute et par toute les composantes ce multiculturalisme qui nous définit ?

Les politiques et Les girouettes font encore et toujours fausse route avec leur débat stérile sur l'unité nationale parce que restant cantonnés sur Les expressions populaires et à la mode.

Et le miracle de la vraie cohésion sociale n'arrivera que lorsque la Mauritanie assumera son histoire et son identité nationale plurielle et riche de cultures et de valeurs dont la seule qui a été perdue ces dernières années est celle du "Faire Ensemble".

Outre la faim populaire et les dents trop longues affichées paradoxalement aux portes des commerces, prévaut un élan opportuniste, aux résonances arrivistes porté par de nouveaux combattants pour le Plus sexy des Droits humains aux finalités très politicardes.

Que de sujet à la mode pour les "Peuples Libres" et leurs soit disant Promotion des Droits humains, alors qu'ils contribuent à ce que certains ont appelé l'aliénation culturelle , celles-là même qui en oubli le le fond du problème et pour ne discuter que trop mal de la forme : je veux parler de tous ces sujets factuels, ces quotidiens mauritaniens criant de vérité dont l'extorsion, Les manipulations, l'esclavage, la corruption, l'hypocrisie...etc en sont les échos sens dessus, sans dessous.

Voilà autant de choses que le président 2La Rue Publik a décidé d'écrire et de rapporter. Bon nombre de personnes se demanderaient pourquoi maintenant et pas avant? pourquoi avoir choisi cet instant précis pour écrire ? Simplement parce que quand on assiste à une injustice et que l'on ne s'interpose pas, c'est qu'on prend partie et il est des jours où le ton de sa liberté d'expression décide de porter des sandales et d'aller faire une balade.

Ce jour là j'ai eu 38 ans et la Musique ne me suffit plus . Il m' apparaît évident de crier ce que personne n'ose dire, autant de SOS, telle des bouteilles à la mer que le courant ne su emporter vers les rivages lointains où les mains bénites sont si souvent maudites par le gain, oubliant l'honneur et l'essence des sauveteurs, au point de faire la promotion d'actes de "Non Assistance a peuple en danger".
Ceci est la lecture que je fais modestement de mon Pays dans l'immédiateté et une réelle question d'enveloppement du Mauritanien me préoccupe : Au lieu d'aboutir à des être plus, on abouti à des mauritaniens moins..., moins que rien, moins que tout.

Beaucoup de gens chôment par victimisation ! Être dans l'attente qu'on fasse tout pour soi, ne résous pas les choses. On nous parle d'emplois mais il est temps qu'on nous parle d'entreprise et d entreprenariat. Ne pas attendre pour devenir un danger pour soi car l'inoccupation des jeunes est aussi une menace réelle pour la société. Il ne resterait plus sinon que des frustrés et des radicaux en devenir.

Ce ne sont là encore que des interrogations qui nécessairement interpellent la notion des pouvoirs publics qui sont en devoir d'un vrai service public pour mettre en place un cadre en direction de la jeunesse dans son ensemble. Il faut le dire, que sans les jeunes, notre pays n'aura aucun future, donc aucun présent car l'avenir c'est aujourd'hui, Ici et maintenant.

Pensez vous que l'estime de soi peut -elle être l'artère qui conduit la mission culturelle ? L'estime de soi nourrit elle les valeurs culturelles qui nous dictent cette imaginaire émancipateur ou doivent elles nous inculquer une nouvelle conscience, par l'éducation du Citoyen ?

Notre année 2018 a encore commencé avec des ensembles qui applaudissent à tout-va, toutes ces girouettes qui suivent sans indiquer la bonne direction du vent. Encore des groupuscules qui draguent le pouvoir, tel des enfants à qui le père refuse le bavoir, affichant la gerbe sur des boubous et aux portes de gros 4x4, qui à eux seuls symbolisent un kidnapping procédural, de valeurs et de symboles qui représente tout une grande nation, devenue si petite par la bêtise et le laisser aller, à croire que l'acte anticonstitutionnel est moins grave que l'illégalité !

À croire que le laisser aller est devenu une banalité là où l'on voudrait nous faire croire que nous sommes libres de parler mais .... avec des limites, là où certains préfèrent se taire que s'exprimer sans jamais rien dire, nous l'exprimons parfois différemment car la liberté d'expression est aussi cette liberté de choisir de parler ou de ne pas parler.

À en croire ma génération, il paraîtrait que la médiocrité est elle même devenue une culture chez nous sans jamais arriver à kidnapper la Culture, celle là qui par les arts et les lettres et au travers du Rap, dans l'absolue,comme un poème du peuple, reflète, chaque jour,la poésie du vécu et souvent appelle à un peu plus de dignité et de patriotisme, celui la Même qui grandit notre foi. Le professeur Cheikh Anta avait dit :

Si notre génération ne devint pas patriotique par éducation et par prise de conscience des problèmes nationaux afin de se sacrifier sans réserve à cause de l’indépendance nationale, il sera trop tard pour que la génération cadette le fasse avec succès » .

Ce premier billet est mon sentiment, mes réflexions et cri de ce début d'une longue saga que je lance comme une Carte d'éjecteur d'injustices et comme un vote pour la liberté de penser, je lance ma Carte pour contribuer à relancer le débat car seule la parole libère, celle la même qui véhicule la lutte. Enfin en cette nouvelle année, mes vœux les meilleurs pour un monde plus juste, solidaire et respectueux des Droits.

Que 2018 contribue à la construction d'une conscience pour plus de justice à travers des actions d'education populaire, artistique citoyenne,d'interposition, de revendication et de propositions d'alternatives locales et nationales. une pensée pieuse envers tous les musulmans du Monde ainsi qu'à toute l'humanité.

Kane Limam Monza



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