Cridem

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12-01-2018

19:45

Dirigeants et dirigés

Les Mauritanies - La Mauritanie compte 4 millions de personnes dont une majorité de jeunes. Il s’agit d’un vaste pays qui fait deux fois la France et cinq fois le Sénégal. La côte atlantique mauritanienne, l’une des plus poissonneuses au monde, s’étend sur 700 km, du cap blanc au cap timiris et finit en boucle au tout nouveau port militaire de Ndiago.

Des entrailles de ce pays improbable partent 12 millions de minerais de fer exportés vers la Chine et l’Europe. De l’or à profusion, en passant par des minéraux rares et, sur le versant Sud, l’un des plus importants fleuves d’Afrique, des terres arables à profusion.

Et pourtant, ce pays est pauvre. Plus de 40% de mauritaniens vivent avec moins de 1 dollar par jour. Les causes de cette pauvreté sont idéologiques et mercantilistes. Au lieu de développer le pays tel qu’il a été donné en cadeau par Dieu, les dirigeants ont essayé de le transfigurer, de lui vider de son identité au nom d’idéologies importées.

Aujourd’hui, fort heureusement, ces idéologiques sont en passe d’être jetées, définitivement, dans les poubelles de l’histoire. Reste à surpasser les querelles personnelles et les postures d’arrière-garde. Le bras de fer entre Mohamed Abdel Aziz et son cousin Ould Bouamattou ne doivent pas reléguer l’économique et le stratégique au second plan.

Ce n’est pas parce que le Ministre des affaires étrangères Mauritanien, lors de l’une de ses visites au Maroc, n’a pas été reçu avec les égards dûs à son rang que l’axe Nouakchott-Rabat doit souffrir la Sibérie.

Ce n’est pas parce que les activistes mauritaniens ont fait de Dakar leur terrain de prédilection que les pêcheurs sénégalais doivent en payer les pots cassés. Après tout, la vision stratégique doit primer sur la vision court-termiste, la structure doit supporter la conjoncture d’essence changeante.

Ce n’est pas parce que les dunes de sable du désert Algérien sont entrain de migrer vers la Mauritanie que le poste de frontière, très politique, entre Alger et NKTT doit être retardé. Ce n’est pas, ce n’est pas et ce n’est pas…

Les dirigeants doivent être conscients et avertis. Ils doivent vivre la réalité du pays et faire de sorte que tout Mauritanien accède et profite des ressources naturelles du pays. Ils doivent défendre l’intérêt national et promouvoir le patriotisme.

Ils doivent surtout comprendre que la paix sociale et la stabilité n’ont pas de prix. Ils doivent encore et encore comprendre que la Mauritanie a de grands voisins qui sont entrain de se démarquer d’elle en terme de développement économique.

Quant aux dirigés, ils doivent cesser de suivre ceux qui n’ont pas de projets de société pour la Mauritanie. Ils doivent rompre avec le béni-oui-ouisme et privilégier l’intérêt général au particulier, le tout à sa partie et la moyenne mesure au dérivé de la tangente.

Bâtissons une Mauritanie toujours nouvelle sur une nouvelle base où chaque population se retrouve. Bâtissons une Mauritanie autour de nos valeurs culturelles et religieuses. La Mauritanie est au pluriel et restera à jamais indivisible.



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