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12-01-2018

13:10

Mauritanie : anapej, l’organe qui n’a pas pu radié le chômage

Les Mauritanies - Censé diminuer, voire éradiquer définitivement le chômage en Mauritanie, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANAPEJ) enregistre un bilan mitigé.

L’ANAPEJ est une institution publique, fondée en 2005, jouissant d’une autonomie financière et qui a pour mission de promouvoir l’emploi des jeunes en Mauritanie en collaboration avec des entreprises. Elle constitue cependant un gros challenge, dans un pays marqué par la rareté de l’emploi et la faiblesse d’une formation qualifiante.

Pour accomplir sa mission, l’ANAPEJ a monté plusieurs programmes. En premier lieu , elle a créé des Maisons de Services composées de petite et moyenne entreprise regroupant dix membres, sélectionnés sur la base de combinaisons entre sept diplômés sortant de l’enseignement professionnel et trois de l’enseignement général, associés autour d’un projet viable, dans un secteur d’activité donné, choisi en fonction des besoins spécifiques.

En deux, elle a mis en place le programme « Professionnels pour Chaque Cité » (PCC) qui s’adresse aux sortants des enseignements professionnels, regroupés en micro-entreprises, selon leur domaine de compétences et les besoins des localités-cibles concernés. Des opportunités d’insertion qui répondent aux besoins des localités en termes de maintenance, d’entretien et de réparations…

Et en trois, l’agence a créé un programme innovant, dénommé Khoutwa qui vise au développement des compétences, par l’immersion en entreprise et l’accompagnement, au profit des demandeurs d’emploi, pour multiplier leurs chances d’accès à l’emploi.

En dépit de toutes ces actions entreprises en collaborations avec plusieurs partenaires, l’anapej n’a pas su couper le cordon ombilical du ‘’chômage’’ pour enfin stopper son règne dans le pays.

Chaque jour, devant la place ( ANAPEJ), on aperçoit des groupes de jeunes, des diplômés-chômeurs, des non-diplômés mais tout aussi chômeurs, des handicapés physiques ; en somme des personnes cible de l’agence.

Ils attendent dans l’espoir de trouver un emploi, de voir le directeur qui ne cesse de recevoir des dossiers, mis après dans les oubliettes. Une situation sans suite qui encourage la fuite des cerveaux.

Diary N’diaye



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