Cridem

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20-01-2018

07:54

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Les officiers de police stagiaires écroués

Dans les colonnes de notre précédente édition, nous relations le cas de deux officiers de police en formation sous le coup de graves accusations. L’épouse d’un gardien dit, en effet, avoir été kidnappée, séquestrée et violée par une bande de malfaiteurs dont l’officier stagiaire Ghali et l’inspecteur Mohamed Lemine ould Abderrahmane.

Des travailleurs asiatiques ont été également arnaqués par ces bandits qui se sont présentés en tant qu’agents de la police d’immigration, avant de leur soutirer une forte somme.

Reconnus formellement par leurs victimes, les deux policiers étaient aux arrêts au Commissariat spécial de la police judiciaire (CSPJ) où d’autres plaignants sont venus alourdir les charges contre la bande. Deux jeunes hommes et une jeune fille ont été également arrêtés. Après quelques jours de garde à vue, ils ont été déférés au Parquet de la wilaya de Nouakchott-Ouest.

Refusant de se plier aux énormes pressions exercées par les parents des accusés, le procureur de la République leur a aussitôt établi un mandat de dépôt, en attendant l’instruction de leur dossier. Les voici donc écroués.

Cela nous rappelle les policiers démis de leurs fonctions, en 2005, suite à la grosse arnaque qu’ils avaient montée à l’encontre d’un importateur malien résidant en Mauritanie. Après avoir investi son domicile, au quartier Baghdad, vers deux heures du matin, pour l’arrêter avec deux de ses amis, les indélicats pandores s’étaient emparés d’énormes sommes d’argent que l’homme d’affaires avait en sa possession.

Les policiers conduisent alors l’importateur et ses compagnons à Rosso, y libèrent un de ceux-ci et font traverser le fleuve, de bon matin, au second et à l’importateur, en leur signifiant que l’Etat avait ordonné leur expulsion.

Une fois rentré à Nouakchott, l’ami relâché court informer feu maître Souleymane Diarra, avocat de l’homme d’affaires. Celui-ci fait le tour des commissariats de police sans trouver aucune trace de cette affaire. Comprenant qu’il s’agit d’une escroquerie, il porte aussitôt plainte.

La police ouvre une enquête. Deux agents de la DST et deux autres du commissariat de Sebkha 2 sont arrêtés. Deux jours plus tard, la DGSN raye leurs noms des effectifs de la police et publie sa décision en ce sens. L’un des quatre s’adonne actuellement au journalisme.

Les fous errants de Nouakchott

Nouakchott est-elle la seule ville au monde où les aliénés mentaux et autres débiles circulent librement, mettant en danger la vie des citoyens ? L’unique asile psychiatrique du pays est plutôt consacré aux maladies nerveuses. Il est rare qu’on y interne des malades mentaux.

Le docteur Dia El Housseynou fit de son mieux, en son temps, guérissant des dizaines d’entre eux. De temps à autre, un fou agresse et saccage, en quelque quartier, on alerte la police mais elle refuse d’intervenir, au prétexte que cela relève de la protection civile. Mais quand on demande aux agents de celle-ci d’embarquer le forcené, ils répondent qu’ils ne sont concernés que par les incendies…

Rien n’arrête certains malades. Ils peuvent tuer ou blesser grièvement. La circulation dans leur « territoire » est un vrai danger, pour les femmes et les enfants surtout. Fatou, la fameuse folle gifleuse d’hommes, se promène entre Capitale, El Mina et Sebkha.

Gare à celui qu’elle croise ! Mariem, une autre aliénée mentale, a cette étrange manie de casser les vitres de voitures garées. Elle collectionne les débris qu’elle ramène, chaque jour chez elle, dans un sac.

Un autre, apparemment ancien douanier, passe la journée à distribuer des petits bouts de papier, aux conducteurs arrêtés au feu rouge. Malgré son look inoffensif, il est capable d’agresser qui refuse de prendre ses « tickets ».

Un autre colosse se tient au carrefour Nancy, une main tendue et l’autre brandissant une barre de fer. Qui ne glisse un ou deux billets peut voir la vitre de sa portière en débris. Et fera-t-on jamais le compte des meurtres imputables à la folie ?

Mais nous avons souvent parlé des fous « utiles », comme le fameux Bakar réglant la circulation au carrefour qui porte désormais son nom. Deux autres s’y emploient de même, à El Mina ou Arafat. Certains sont considérés, par l’opinion, comme des personnes conscientes qui feignent la folie en vue de buts déterminés…

Les braquages de retour au Carrefour ?

Longtemps au top de la délinquance, le quartier Carrefour a vu, les années passées, presque disparaître les braquages, agressions, vols et cambriolages perpétrés par des bandes de jeunes voyous circulant en tous sens pour menacer les passants et les délester du contenu de leurs poches. Un assainissement qu’il convient de porter au crédit des patrouilles de la Garde.

Mais, voici quelques jours, un jeune passant d’apparence bédouine se voit soudain entouré, non loin du commissariat Arafat 2, par quatre voyous. Pointant leurs couteaux, ils lui intiment l’ordre de leur passer le téléphone qu’il tient en main. Courageux, il refuse de leur obéir.

Heureusement pour lui, une lueur de phares apparaît et les voyous prennent leurs jambes à leur cou, redoutant la patrouille de la Garde. Comme quoi sa vigilance reste de mise : la délinquance est toujours à l’affût…

Mosy



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