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22-02-2018

22:00

Présentation recueil de poème SOOGOFUNSU de Monsieur Thierno Mahamadou TANDIA

Kassataya - Présenter une œuvre de la dimension de Soogofunsu n’est pas chose aisée tant par son caractère précurseur en la matière (premier recueil soninké complet), que par son originalité (recueil de poème bilingue sooninké-français) que par la richesse et la diversité des thèmes qui y sont abordés (de la dimension culturelle à la politique en passant par les dimensions historique, géographique, sociologique, philosophique, etc…).

Je tenterai d’abord simplement et modestement une petite rétrospective sur un auteur prolixe avant de m’appesantir un peu plus sur les thématiques de l’œuvre.

1°) Une petite rétrospective sur un auteur prolixe

Je voudrais d’abord remercier Thierno de l’insigne honneur qu’il me fait, en demandant à ma modeste personne, de faire la présentation de ce recueil de poème tant attendu.

En prononçant ces mots, je mesure la charge émotionnelle qui me traverse et me transperce, car me remontent à la surface, de vieux souvenirs qui m’obligent à une petite rétrospective, un retour en arrière dans les années 1985.

Je me vois à Kaédi, en face à la mosquée de Gattaaga, Misiiden teŋe, lors des journées de la semaine culturelle soninkée organisées par l’association WAGADU Leminun Kafo (Association des Jeunes de Wagadou), en train d’écouter ces poèmes de Thierno. Ils nous avaient accompagnés, bercés, dorlotés, secoués, fascinés de par la profondeur des thèmes qui y étaient abordés.

L’instant magique pour nombre d’entre nous, c’était le moment de la montée sur l’estrade de deux icônes de l’époque, Dahaba Guidado WAGUE auquel l’auteur rend d’ailleurs, et à juste titre, un hommage mérité dans son recueil, et l’auteur de Soogofunsu lui-même.

En me plaçant dans le contexte français actuel, je puis oser cette analogie : la montée de Thierno à la tribune me rappelle la montée des marches du festival de Cannes tant prisée, tant attendue et tant acclamée par des fans, des badauds et de véritables cinéphiles.

Dès que Thierno, qui veut dire Maître en pulaar, ouvre la bouche pour déclamer ses poèmes cultes, nous lui reconnaissions immédiatement ce talent : celui d’un artiste, celui d’un maître de la parole versifiée, celui d’un poète méticuleux qui utilisait les ressources du soninké avec un soin si particulier que nombre d’entre nous demandions si nous boxions dans la même catégorie : je continue toujours d’ailleurs à me poser cette question aujourd’hui encore.

Lors de ces déclamations poétiques, devant Thierno, nous étions alors comme des feuilles mortes, scotchées, extasiées devant tant de profondeur stylistique, tant de richesse sémantique, tant de maîtrise de la langue, tant de mots savamment orchestrés, tant de jeux avec les mots, avec la syntaxe, avec les lettres, avec les consonnes, bref avec l’abajada soninké.

Je pense donc que cette œuvre a tardé à venir, pressés que nous étions de lire des poèmes dont, naguère, on se contentait de la forme verbale dans des manifestations culturelles de circonstances.

Elle a tardé car nous qui connaissons la valeur de Thierno TANDIA, depuis notre tendre enfance, notre adolescence, notre âge adulte, « notre âge mûr » aujourd’hui, non seulement nous nous y attendions mais surtout, nous la désirions du fond de nos tripes. Maintenant qu’il est là, nous sommes convaincus que ce livre sera un CHEF D’ŒUVRE dans le milieu littéraire, culturel au-delà de Sooninkara, mais aussi un outil pédagogique et didactique inestimable.

J’ai eu la chance, l’insigne honneur et le privilège d’être parmi les rares lecteurs du manuscrit, qui, manifestement, a évolué depuis. Maintenant que j’ai lu l’œuvre Soogofunsu, je puis confirmer qu’elle a été complètement transformée, et je puis affirmer également, sans risque de me tromper, qu’à travers son titre métaphorique, Thierno signe, d’entrée de jeu, son attachement à la culture soninkée à travers sa langue et autres dimensions culturelles (us et coutumes, chants traditionnels, etc…).

2°) Soogofunsu : une œuvre à la thématique diverse et variée

Cette œuvre se caractérise, entre autres, par une thématique riche et variée. Elle revêt, à notre sens, plusieurs dimensions à la fois littéraire, scientifique, historique, géographique, philosophique, sociologique, économique, sociale, culturelle et politique.

Je me contenterai de survoler rapidement deux volets de l’œuvre : le volet culturel et le volet politique qui, selon moi, définissent singulièrement l’homme, l’auteur qui a été de tous les combats pour l’émancipation culturelle et politique, encore aujourd’hui.

La dimension culturelle de l’œuvre

Cette dimension culturelle est à prendre au sens large dans la mesure où, comme on le verra, elle englobe des rites, des traditions, l’économie traditionnelle, mais aussi et surtout un aspect littéraire indiscutable.

En effet, par cette belle métaphore, l’auteur dès la dédicace, en page 5, écrit ceci en note infra-paginale à propos de Soogofunsu: « singulier de soogofunse ; si sooge renvoie au millet à l’origine, il désigne aussi des prénoms (chez nous, ce sont des femmes qui le portent). Quant à funse, il renvoie au grain, à la graine, à la progéniture. Ainsi soogofunsu s’adressent aux êtres humains, aux soxoodu (semences) que nous sommes », fin de citation.

Soogofunsu, un clin d’œil alliant économie traditionnelle, us et coutumes soninkés

Les Soninkés, entre autres, sont connus, traditionnellement, comme des agriculteurs. Et parmi les cultures privilégiées, le sooge a une place de choix. En intitulant son recueil de poème « Soogofunsu», l’auteur, à travers cette figure de style, nous rappelle notre vécu, au sens propre comme au sens figuré.

En effet, même si aujourd’hui, grâce ou à cause de l’immigration, l’agriculture constitue moins notre première source économique, il n’en reste pas moins que, dans nos terroirs, dans nos bourgs, dans nos campagnes, dans nos hameaux, elle reste encore la première activité génératrice de revenus, ou à tout le moins, celle qui subvient aux besoins des Soninkés de ces contrées. Et la culture du SOOGE, y reste, sans doute, encore traditionnellement parmi les plus prisées.

Le titre Soogofunsu rappelle, ou fait un clin d’œil également à certaines de nos US et COUTUMES locales, en matière de gastronomie ou de transmission de valeurs à de nouvelles générations n’ayant pas forcément connu la période faste d’antan, celle de la culture et de la consommation du sooge.

Le sooge était cultivé en abondance, il pourvoyait à nos besoins quotidiens, il était l’alpha et l’oméga de notre agriculture locale et nous permettait d’assurer une forme d’autosuffisance alimentaire dans un monde qui était devenu, de plus en plus individualiste.

Sur le plan des rites, des mœurs et des traditions, le sooge, petit mil ou millet « apparaît en outre comme un symbole de fécondité » comme on peut le trouver dans certains chants populaires, d’après des travaux de Monique CHASTANET[1].

En effet, le sooge, comme d’autres céréales à l’instar du « jaaje » se retrouve dans un chant déclamé « le soir du mariage, avant la toilette de la jeune fille », et la famille de la future mariée (maaňo yaxare/maaňuyaxare) dit ce « chant pour manifester sa joie et son consentement. Elle fait son éloge en récitant sa généalogie, paternelle et maternelle » dans certaines parties de Sooninkara.

Le poème Dopaade/Plantoir, pages 244-247, encourage à l’agriculture qui « libère du joug de la dépendance », ainsi peut-on lire dans les vers 1 et 2 :

« Soxen da dukitayen saara, Cultiver libère du joug de la dépendance

Soxen yan da o siro Nbaara, Les terres limoneuses sont fertiles à Mbaara ».


Cette notion de liberté et d’indépendance revêt une importance capitale chez l’auteur qui le traduit, ici métaphoriquement, à travers cet outil traditionnel de culture de décrue chez les Soninkés. Si cultiver à l’aide du « Plantoir » est un symbole d’indépendance économique, la promotion de la langue et de la culture, à travers ses différents pans, constitue une forme d’indépendance culturelle chère à l’auteur.

Soogofunsu, un hymne à la promotion de la langue et de la culture soninkée

Par le simple fait que l’ensemble du recueil soit écrit en soninké, cela constitue une gageure pour nombre de néophytes mais pour quelques initiés, ce n’est guère surprenant.

Promotion de la musique traditionnelle et de nos habits traditionnels

A travers Segenneene, issu de segeňe (ongle, griffe) et neene, la langue en tant qu’organe ou parole, l’auteur rend un hommage mérité à un autre pan de la culture soninkée, à travers la musique traditionnelle dont il proclame son attachement ainsi :

« Karo[2] ya ni i ňiime, Nbawudi[3] ni in yinme, Karo est mon canon musical, Nbawudi m’extasie

N sondonme saralle, n fatanyinte, falle, Mon cœur s’emballe, je ne sens plus mon corps ».


Au-delà de la beauté des vers, c’est l’expression d’un homme amoureux et imbu de toutes les facettes de sa culture qui nous interpelle ici.

Il nous rappelle par ailleurs, à travers le poème Laxayonko[4], son attachement à nos vêtements traditionnels. Il prend prétexte du laxayonko, boubou teint en indigo sur deux tons, ce que les femmes soninkées savent si bien faire, pour aborder la question de la circoncision en milieu soninké ainsi que les rites et traditions qui vont avec.

Hommage aux hommes de cultures et de savoir soninkés

L’auteur consacre 3 formidables poèmes à ses prédécesseurs qui ne sont plus de ce monde. Il s’agit de feu Yaaxuba Diagana[5], poème intitulé Manga renme, pages 196-203, de feu Ousmane Moussa Diagana dit Denbo, intitulé Xaranmoxo Denbo[6], pages 204-212, auquel Thierno dédie un très long poème alors que le défunt appréciait beaucoup les poèmes courts.

Mais les circonstances sont telles, qu’après le décès de cet icône de la langue soninkée, le poète, pour exprimer sa peine, sa reconnaissance, son admiration et son respect, avait besoin d’un long poème pour ce faire.

Il s’adresse à Denbo en ces termes :

« Xaranmoxo, an wa xaransuugun munda, Maître, tu aimes la poésie

Xara, an wa xaransuugideppun munda, Maître tu te délectes des poèmes courts

Xa lenki o na xaransuugu, xaransuugugillun suugu an da, mais aujourd’hui, nous te déclamerons ce long poème qui sied à ton repos »
[7].

Yaaxuba ou Baasilla, comme Denbo, comme le dit si bien le poète, étaient et restent incontestablement des figures charismatiques et incontournables de Sooninkara. Et je voudrais m’associer modestement à l’hommage. Qu’Allah les accueille en Son saint paradis ainsi que tous les défunts musulmans.

C’est dans ce cadre que rentre également le poème Seyire, le poète, page 186-187 où l’auteur rend un hommage mérité à des hommes de culture et de savoir religieux en ces termes :

Xaranmoxo yan jaabi, Des étudiants éblouis par la science du maître

Foodiyanŋun yan jaabi, Jallane Kanji, Dont l’exégèse rappelle les Kanji de Jallane

O salli Alla do i Xana, Maarega do mayisi, Et les prières des Maarega au savoir étendu

Diina do jabande, Baaba do Ciixu Henda, De Baba et Ciixu Henda qui ont fait aimer lire[8]

Combat pour la promotion de la langue soninké

Dans le poème Gango[9], Appel en français, l’auteur fait justement un appel vigoureux à la jeunesse afin de visiter ou revisiter son passé culturel soninké glorieux et s’en inspirer, comme indiqué dans les vers 9 à 12 :

« Xa giri xa sandan sigi, sooninkanlenmu, Répondez à l’appel du sanda, jeunes soninko

Xa giri xa sandan sigi, wagadu lemunu, Répondez à l’appel du sanda, jeunes du wagadu

Xa giri xa sandan sigi, sooninkanlenmu, Etudiez votre histoire, votre passé, jeunes soninko

Xa da wagadu xara, wagadu lemunu, Inspirez-vous de wagadu, jeunes du wagadu ».


Il en est de même pour les vers 17 et 18 suivants :

« O na suuxen xara tuwaaxu kanma/ Innovons la recherche par la science »

« O na sefen xara, Wulliye kanma/ Affirmons la culture par le partage »


Ce poème, comme d’autres, est écrit, à l’occasion de l’appel de la semaine culturelle des jeunes de Wagadu de Kaédi dont nous étions tous membres. Cette association promouvait la renaissance culturelle soninkée à travers les chants, les poèmes, les danses traditionnelles ; et il est incontestable et indiscutable que des auteurs et acteurs comme Dahaba GUIDADO WAGUE et Thierno TANDIA ont donné à ces journées tout leur éclat.

Et dans les deux vers suivants 1 et 2 :

« Kooni sandan sigi, ye meremelle, Le sanda appelle au rassemblement, ye meremelle

Sooninkaaxu sandan sigi, ye meremelle, le sanda de sooninkaaxu appelle, ye meremelle»,
l’auteur, qui emprunte le refrain « ye meremelle » au répertoire des

Alimandansuuge, se retrouve dans d’autres chants de veillée.

Un autre poème culte, Wagadu[10], pages 114-117, faisait vibrer les foules à chaque déclamation. Et les vers 3 à 7 ci-dessous confortent cette empreinte culturelle donnée à l’œuvre de Thierno :

« Tuwaaxun da xaliben baasu seedannaaxu, Le savoir cueille la plume pour témoigner

Jikkunun do xannun kuren kasafoyen di, Des rapports des langues et des cultes

Abajadan tanpille do tunmu tanbondi, Les vingt-six lettres immortalisent les faits

Taarixen kallankaaxun hanmi o di, L’envie de s’instruire fleurit en nous.

Et dans le poème Nxiidu, Mes souvenirs, le combat pour l’usage de la langue soninké en constitue le fil directeur dès le vers 1 :

« Sigi ti an xanne xo gopen ga maari fanko, Exprime-toi dans ta langue comme l’aigle dans l’azur ».

Le combat culturel de l’auteur se poursuit, et nous sommes convaincus qu’il ne s’arrêtera tant qu’il aura la force d’écrire, et nous prions pour qu’ALLAH lui donne une longue vie pour poursuivre ses œuvres.

Si ces deux poèmes, Gango et Wagadu avaient été écrits au tout début de son inspiration poétique, dans les années 1982, l’auteur de Soogofunsu, poursuit son combat pour l’éveil culturel des consciences à travers le poème Sigiru, Les lettres, 118-121, écrit le 5 février 2014 à Massy.

Ce poème a été écrit à la veille du Festival International Soninké (FISO) tenu à Nouakchott du 20 au 24 février 2014. Cette belle contribution et cette belle prestation de Thierno au FISO de Nouakchott ne sont naturellement pas passées inaperçues.

Dans ce poème de Sigiru, le poète s’amuse avec les voyelles (Sigiriyaxaru) et les consonnes (Sigiriyugu) soninkées et évoque la lancinante question de l’harmonisation de la transcription de la langue soninké qui pose encore quelques différences entre les enseignants, les chercheurs, les alphabétiseurs, les élèves et autres amateurs et amoureux de la langue soninkée.

Même si l’auteur, qui a participé ou a suivi avec attention, l’essentiel des ateliers d’harmonisation de la transcription (de Bakel 1975 au FSO 2016 de Bamako, en passant par les assises d’Aulnay-Sous-Bois de 2010, FISO Kayes 2011, 2012, 2014 de Nouakchott), même si lui-même est une référence certaine en matière de transcription, il regrette cette dispersion pouvant conduire à l’agonie. Il écrit, aux vers 31 et 32 :

« Sooninken safandilaadanu, na i su batu, (nos langues) agonisent lentement sous nos yeux

Tuwanbali nta a di xaranbali nta fasu, (certains) attirés par le miroitement des mirages ».


Malgré ce regret, l’auteur garde toujours espoir en ces termes :

« Sigirun do i sonindon nan kumi xo Wagadu, Depuis les plaines légendaires de Wagadu

O wulliyen na kuusu xo geeji do i banbuusu, jusqu’à la traversée des océans

Sooninkanxannen na kumi xo banbuxun kiyu, la langue soninké illumine par son empreinte ».


Et à la veille de l’ouverture de la 5ème édition du FISO qui se tiendra à Dakar, du 21 au 25 février 2018, Thierno a fait mieux que ce qu’il a offert aux Mauritaniens avec le poème Sigiru.

Il nous gratifie d’un recueil de poèmes qui, j’espère, sera apprécié par tous les festivaliers comme un cadeau du ciel par l’intermédiaire de l’auteur. Mais Thierno, c’est aussi l’homme engagé pour les causes justes, notamment celles de la défense des droits de l’homme dans le monde et singulièrement en Mauritanie comme certains poèmes l’évoquent.

La dimension politique de Soogofunsu

Plusieurs poèmes sont consacrés à l’autre aspect du combat du poète, nous en citerons quelques exemples rapides que nous développerons plus tard :

Xoofe[11], page 126-127

Yugusaago[12], les hommes courageux, 138-140,

Xaralle[13], le Tamarinier, 166-167

Tomas Sankara[14], p. 194-195

Saananji[15], Une larme, p. 38/39 ;

Soro[16], les hommes, p. 52-53

Yaxare ke n sira[17], ma fille ainée, p. 80-83, ce poème dénonce les dangers et les ravages de la dépigmentation auprès de populations africaines.

Enfin, l’auteur, à travers les poèmes Nma sanba, p 190-193, Yunbooyi, p. 214- 232, Setaha, 234-240, évoque une dimension sentimentale et affectueuse qui le lie à trois êtres chers qui ne sont plus de ce monde, dans l’ordre, son frère, Mahamet Idrissa TANDIA, décédé à l’âge de 17 ans en 1972 par noyade, sa maman, décédé en 2012 et son cousin Moustapha TANDIA, décédé en mars 2013 à Tunis. Qu’Allah les accueille en Son saint Paradis, amine.

Ar na Soogofunsu ňa wuyu do saha, na a me gabo, amiine.

Avec mes respects, ma reconnaissance et toute ma deference mon cher Maître Thierno TANDIA

Ousmane DIAGANA

Docteur en Sciences du langage de l’Université Paris V

Enseignant-Chercheur

[1] Monique Chastenet, la cueillette de plantes alimentaires en pays soninke, Senegal depuis la fin du xixkme siecle. histoire et devenir d’un savoir-faire, p.281-282

[2] Karo est un air de musique traditionnelle très apprécié par les fins connaisseurs et amoureux de notre musique. Et comme l’auteur en fait partie, il n’est guère étonnant « Karo soit son canon musical ». Mais voici ce qu’il nous apprend de karo : « air joué autrefois pour les seuls princes aussi bien de leur vivant qu’à l’annonce de leur décès. Cet air comprend 12 versions joués par les geseru.

[3] Nbawudi, comme njaru ou Poyi sont également des airs de musique joués par les geseru surtout ou les jaaru avec le ganbare.

[4] Laxayonko, boubou teint sur deux tons, le haut en bleu et le bas en noir, poème écrit en août 1986, voir, p. 142

[5] Yaaxuba Diagana, décédé le 18 octobre 1991 au siège de l’APS dont il était le Directeur. Yaaxuba venait de soutenir sa thèse de doctorat en science du langage, portant sur la grammaire du soninké. Que le Tout Puissant l’accueille en Son saint-Paradis, amine.

[6] Ousmane Moussa Diagana dit Denbo était docteur d’Etat ès lettres, il est décédé le 9 août 2001 à Nouakchott. Sa thèse : la langue soninké : syntaxe et sens, a été soutenue à l’Université Paris V. Il était Professeur à l’Université de Nouakchott, Chef du département langues et civilisations de la Faculté des Lettres et Sciences humaines. Il a publié plusieurs ouvrages dont Cherguiya ou Notules de rêves pour une symphonie amoureuse.

[7] Xaranmoxo Denbo, Maître Denbo, p. 204-212, vers 1 à3.

[8] Poème Seyire, le poète, écrit à Nouakchott, le 6 juin 1997, p.186-187, vers 1 à 4.

[9] Ce poème faisait partie des poèmes cultes de l’auteur qui, durant ces fameuses journées culturelles de Kaédi de 1985 recueillait l’accueil le plus favorable. Ce poème est souvent repris par des chœurs, des ballets et par des artistes et chanteurs dans leurs compositions personnelles.

[10] Autre poème culte comme Gango.

[11] Xoofe ou Ebène, autre poème culte écrit à Kaédi en 1983 déclamé en 1985 lors des journées culturelles de Kaédi. Ce poème a été primé meilleur xaransuuge (poème lu) par un jury présidé par feu Ousmane Moussa Diagana dit Denbo.

[12] Poème écrit à Nouakchott en août 1984.

[13] Poème écrit à Nouakchott, le 19 février 1990.

[14] Poème écrit en Espagne, à Lérida, le 15 juillet 1988.

[15] Poème écrit à Massy, le 25 février 2013

[16] Poème écrit à Néma en Mauritanie, le 1er janvier 1988.

[17] Poème écrit à Kaédi en juillet 1985.



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