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24-02-2018

16:00

La Fondation Save The Children présente une étude sur les enfants en mobilité en Mauritanie

Alakhbar - La fondation Save The Children a tenu, jeudi 22 janvier à Nouakchott, une conférence de presse destinée à la présentation d’une étude anthropologique sur la mobilité des enfants en Mauritanie.

L’étude a été réalisée par le projet AFIA (pour la protection des enfants en mobilités contre l’exploitation et la traite) et financée par l’Union Européenne. L’étude a défini la mobilité comme le processus par lequel une personne quitte son pays (ou sa région si la mobilité se fait à l’intérieur d’un même pays).

Dans le cadre de cette étude l’équipe de travail était composée d’une coordinatrice, un superviseur et sept chercheurs sur le terrain (un pour chacune des régions identifiées par Save The Children).

Les zones d’étude étaient les plus grandes villes du pays, Nouakchott et Nouadhibou, et les régions frontalières de Tarza, Brakna, Gorgol, Guidimakha et Hodh El-Gharbi.

Dans chacune des régions, les chercheurs ont ciblé entre 5 et 10 profils d’enfants en mobilité. Les chercheurs ont réparti son échantillonnage en fonction de raison de mobilité comme suit:

-Les enfants confiés

-Les enfants talibés

-Les enfants travailleurs

-Les enfants apprentis

-Les filles victimes de servitude domestique

-Les enfants travailleurs transfrontaliers

-Les enfants travailleurs saisonniers

-Les enfants en contact avec la justice

Un grand nombre des enfants interrogés dans le cadre de cette étude est issue d’une famille nombreuse. Ces familles ont des économies de subsistances. Dans ces conditions, le poids de chacun des individus de la famille nombreuse peut être pesant s’ils ne travaillent pas, ou bien au contraire, consister en une aide précieuse s’ils le font.

Certains ont mis fin à leurs études car ni eux ni leurs familles ne pouvaient assumer la charge économique que cela représentaient.

«Nous avions tous abandonné l’école en primaire. Moi personnellement quand j’ai quitté l’école j’avais l’âge de 8ans. J’apprenais dans une école publique.

L’enseignement y était bien. Je n’avais aucun problème à l’école. J’ai quitté l’école juste parce que mes parents étaient pauvres. Je n’avais personne pour m’aider dans mes études ni pour alléger la charge qu’endossaient mes parents surtout ma mère…j’avais quitté l’école pour lui venir en aide.

J’apprenais aussi le Coran mais actuellement je ne fait rien à part vendre du bissap car je n’ai pas le temps»
a raconté Nabou Tandie l’un des enfants interrogés.



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