Cridem

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19-03-2018

09:11

Ligne rouge : Le Président Aziz lui-même verse dans le racisme

Cisse Housseynou - On ne peut en aucun cas nier le racisme envers les noirs en Mauritanie. Ce racisme institutionnalisé devient regrettablement un code de vie.

L’objectif de l’état est de maintenir les négro-mauritaniens dans une vie sans espoir et dans un perpétuel combat sans fin à la quête d’un avenir meilleur. On les fait cohabiter avec l’inquiétude et l’incertitude des besoins les plus misérables afin qu’ils restent le valet d’un petit maure pour survivre. Tous les noirs qui servent l’état ne sont là que par la magie visible d’une main mauresque. Libre à vous de penser à certains de nos ministres. Je ne suis nullement celui qui oriente votre regard.

La logique voudrait que le petit « kori » ou « haratanie » soit la chose d’un « Ould » pour que son âme puisse avoir de la valeur. On s’en fout royalement de ses diplômes, de son savoir, de son expérience et du plus qu’il peut apporter à la nation.

Le jeu de la couleur l’a prédestiné à rester l’esclave qui au bureau devra faire tout le travail pour son chef qui lui n’a pas besoin de compétence ou de qualificatif pour se taper injustice les honneurs et privilèges du poste.

Le pauvre « nègre de service » devra endosser toutes les erreurs et magouilles du « pavon » et tomber à la première occasion. Je ne prendrai jamais Macina en exemple. L'intelligence, l'avoir et la réussite ont même une couleur.

Le président Aziz malgré ses promesses, persiste gauchement dans cette logique de dominations et de marginalisassions. Toutes ses nominations, ses orientations et même ses réalisations ont une saveur particulièrement maure. Je défie quiconque à me prouver le contraire. L'administration Mauritanie, la justice Mauritanienne, l'armée, la politique et l'avenir sont d'un goût maure.

Ceci est un constat sans appel qui peut être effectué par tout homme de raison qui craint Dieu plus que le regard du chef. Le noir doit la fermer et aider ce système dans sa folie ou prendre la route de l'exil comme nombre de Mauritaniens.

Il nous faut reconnaitre, par honnêteté que ce raciste n'est nullement une affaire d'une race ou d'une ethnie tout entière mais d'un système génocidaire et extrémiste. J'en connais personnellement des maures qui ont souffert et peine à devenir.

Mais en toute franchise c'est à un niveau moindre et le paradigme de discrimination dans ce cas serait la région, la tribu, l'appartenance politique. De toute façon l'exception confirme la règle. Tous les noirs sont en train de souffrir du raciste et de la discrimination dont les auteurs sont exclusivement des maures et nullement tous les maures.

L'admission de cette situation animale peut être et doit être le point de départ d'une révolution positive pour le bien du peuple dans son ensemble. Mais ce changement ne peut venir que de tout le peuple qui pour se révolter doit s'unir, se préparer et dépasser le discours extrémiste qui jusqu'ici ne fait que l'affaire des hommes du système qui pillent et divisent à ciel ouvert.

Ils se servent du discours religieux afin de continuer à créer une lueur d'appartenance commune immatriculée faussement sous l'islam et qui constitue notre bile. A défaut, nous entretiendrons davantage les germes d'un chaos pour l'avenir de notre peuple dans son ensemble.

Nous gagnerons à régler notre problème avant que nos enfants le fassent à leur triste manière avec les mains de parrains malintentionnés. Quel que soit le détenteur de la puissance des armes nous y perdons notre pays et nos enfants. Que Dieu nous en garde et ouvre nos yeux afin que nous soyons parmi les justes.

Cissé Housseynou Birama
L'avocat du peuple



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