Cridem

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01-06-2018

06:29

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Un homme tue son frère cadet

Arafat est une des zones les plus dangereuses de Nouakchott. Le taux du crime y est très élevé et ceux qui s’y baladent la nuit courent de gros risques. Chaque jour produit son lot de délits et de crimes, en ces quartiers éloignés dont les violons des commissariats ne désemplissent jamais.

Samedi 26 Mai, vers six heures du matin, le commissariat de police Arafat 1 a est informé qu’un cadavre vient d’être découvert, au quartier « Poteau 11 ». Bouchama Ould Rajel, trente ans, un réparateur de pneus – « Michelin » en jargon populaire –dit avoir trouvé, en revenant de la mosquée, le cadavre de son frère qu’il avait quitté endormi, un peu plus tôt, dans son atelier situé près du supermarché Assalam.

Après le constat dressé par le procureur de la République et les autorités, le cadavre est évacué à l’hôpital et Bouchama conduit au commissariat, pour déposition. Au début, il persiste à déclarer avoir découvert le cadavre de son frère, « probablement assassiné par des malfaiteurs ».

Mais il paraît troublé et divers de ses propos sont contradictoires. Alertés, les enquêteurs poursuivent l’interrogatoire et, quelques heures plus tard, il craque : c’est au cours d’une bagarre avec son frère Cheikh Ould Rajel, âgé de quinze ans, autour d’un petit héritage légué par leur père, que le drame s’est produit.

Le cadet aurait tiré le premier son poignard, avant de succomber sous celui de son aîné, « obligé de se défendre », prétend celui-ci. La reconstitution du meurtre a eu lieu le dimanche 27 Mai. Le fratricide sera déféré et écroué dans les jours à venir.

Disparition d’une jeune fille

On ne cesse d’évoquer des rapts d’enfants. Leur psychose s’est installée, chez nous, depuis 2008, et les rumeurs à ce sujet pullulent. Chaque jour en a son lot. Le plus souvent, d’invraisemblables odyssées. Mais un enfant de huit ans a bel et bien disparu d’Arafat, depuis un mois, sans laisser de traces. Sa famille a publié sa photo partout mais reste malheureusement sans nouvelles, à ce jour.

Samedi 26 Mai, au quartier virage Ould Greïmich, une jeune fille, tout juste arrivée de l’intérieur du pays, est envoyée, vers neuf heures, chercher du pain à la boutique voisine. Elle revient aussitôt pour dire que la boutique n’en a pas. On lui ordonne alors d’aller en chercher ailleurs.

Mais elle ne revient pas. On s’inquiète et commence à la rechercher. Personne ne l’a vue, à part une vendeuse d’étalage qui affirme l’avoir vue marcher, en compagnie d’une femme, du côté du carrefour Tin Soueïlim. La famille a déclaré la disparition à la police. Dimanche 26, la jeune fille n’a pas encore été retrouvée.

Les cambrioleurs changent de programme

D’habitude, les malfaiteurs choisissent les heures tardives de la nuit pour opérer. Voleurs, cambrioleurs, braqueurs et violeurs commencent à circuler dans les rues obscures, à partir de deux heures du matin.

Les opérations sont toujours menées entre trois heures et cinq heures, alors que les gens dorment à poings fermés, laissant le champ libre aux bandits. Il est rare que quelque de leurs victimes se réveille…

Mais, avec le mois béni du Ramadan, beaucoup veillent jusqu'à l’aube. La plupart des rues grouillent de monde, ainsi que les places publiques, tout au long de la nuit. Des groupes de jeunes hommes et femmes circulent ou se rassemblent devant les maisons.

Les enfants jouent au ballon en plein air et les adultes aux cartes. Les boutiques et supermarchés demeurent ouverts. Tout cela dérange et nuit aux intérêts de la petite frange de la population qui ne misait que sur l’obscurité pour sévir. Du coup, la plupart de nos malfaiteurs reste en stand bye, attendant la veille de la fête pour opérer.

Certains petits voleurs et cambrioleurs ne jettent cependant pas l’éponge. Ils passent la nuit à roupiller tranquillement. Juste après la prière de l’aube, ils se mettent au « boulot », guettant la moindre occasion. Il n’est, de fait, pas rare que des familles, mortes de fatigue, oublient de fermer leurs portes à clef.

Et hop ! Voilà nos cambrioleurs matinaux de passage, pour tout emporter ! Partout dans la ville, des domiciles ne sont dévalisés que pendant ce mois sacré. Dernièrement, le père et les fils d’une famille, sise à Tin Soueïlim, sont ainsi partis à la prière, laissant la porte ouverte. Une fille de la maison s’apprête à se recoucher, quand deux « djenks » font irruption. « Pas de bruit ! », avertit l’un d’eux, brandissant un poignard.

Glacée de peur, la fille se couvre le visage et fait semblant de dormir. Les deux voyous emportent quelques téléphones portables, de l’argent et des habits, avant de disparaître.

Mosy



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