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07-06-2018

16:30

Sahara : Les dessous des déplacements de Moussa Faki à Rabat et Brahim Ghali en Afrique australe

Droits-Humains - Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat effectue actuellement une visite de travail de deux jours au Maroc avant de s’envoler les camps de Tindouf en Algérie, dans le cadre des préparatifs du 31e sommet des Chefs d’État et de gouvernement africains prévu en juillet prochain à Nouakchott en Mauritanie.

Le déplacement de Moussa Faki coïncide avec la fin de la tournée du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, dans quatre pays d’Afrique australe du 27 mai au 5 juin.

Si le voyage du président de la Commission de l’UA est justifié par sa volonté de préparer les dossiers dont celui du Sahara, devant être débattus au sommet africain de Nouakchott, le périple de Brahim Ghali qui l’a conduit en Namibie, au Lesotho, au Botswana et en Afrique du Sud, avait pour objectif surtout de mobiliser les dirigeants de ces pays aux chimériques causes de la prétendue république sahraouie «RASD».

Suite à l’offensive diplomatique entreprise par le Maroc depuis sa réadmission au sein de l’Union Africaine fin janvier 2017, le champ d’action et le nombre des alliés du Polisario se sont drastiquement rétrécis puisque même en Afrique australe où le front séparatiste revendiquait un grand nombre de soutiens, aujourd’hui seuls 8 des 15 pays membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), reconnaissent encore la pseudo-RASD.

Fortement ébranlé aux Nations Unies et au sein de l’Union européenne, le Polisario est également en perte de vitesse sur l’échiquier africain. Il ne peut même plus compter comme avant sur la machine diplomatique algérienne qui s’est essoufflée et a été gravement ternie par la chasse aux sorcières engagée contre les migrants subsahariens qui se sont aventurés en territoire algérien pour se rendre en Europe.

Le traitement inhumain réservé par les autorités algériennes aux migrants subsahariens, sera l’un des dossiers chauds qui animeront les débats du 31ème Sommet africain.

Les dirigeants d’Alger, le Polisario et ses traditionnels alliés risquent fort d’être déçus par les recommandations qui seront adoptées par lors du sommet de Nouakchott, sur ces deux dossiers du Sahara et des migrants africains.

Ce qui est sûr pour l’instant, c’est que le Maroc, fort de l’appui du Conseil de Sécurité de l’Onu dans sa résolution 2414, n’est point prêt à concéder à l’Union Africaine le moindre rôle d’arbitrage dans le litige territorial qui l’oppose au Polisario et à son parrain algérien.



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