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08-06-2018

16:00

IATA met en garde les gouvernements contre la privatisation des aéroports

Sahara Medias - L’association internationale pour le transport aérien, IATA, lors de sa 74ème assemblée générale annuelle tenue mercredi, a appelé les gouvernements à davantage de prudence dans la privatisation des aéroports, « des infrastructures sensibles ».

L’association a adopté à l’unanimité une recommandation invitant les gouvernements à privilégier les intérêts économiques et sociaux sur le long terme, plutôt que les acquis matériels qui peuvent être obtenus à court terme à travers une privatisation non planifiée.

Le président de cette association, dans son discours, a estimé que les gouvernements commettent des erreurs, en croyant que le secteur privé détient toutes les solutions aux problèmes qui les contraignent à chercher des financements auprès du secteur privé.

Pour Alexandre Do Gorniak les aéroports sont des infrastructures extrêmement sensibles et il est de l’intérêt des gouvernements de s’appuyer sur des plans stratégiques à long terme basés sur des solutions à même de leur octroyer le plus grand nombre d’acquis économiques et sociaux.

Il considère comme une erreur grave la vente des aéroports pour injecter, à court terme, des fonds dans les trésors publics.

Le président de l’IATA a révélé que 14% des aéroports dans le monde sont privatisés et que ceux-ci sont concernés par 40% du trafic aérien mondial.

Il a par ailleurs ajouté que les études réalisées par son organisme ont prouvé que les aéroports privatisés sont plus chers sans pour autant offrir davantage de capacités ou investissements, contrairement à la privatisation des sociétés de transport aérien qui a provoqué une forte concurrence à l’origine d’une baisse des prix en faveur des consommateurs.

Il a réaffirmé que son organisation n’acceptera pas que les privatisations des aéroports entraînent une augmentation des prix.

Cette mise en garde intervient alors que le gouvernement mauritanien se prépare à céder la gestion de l’aéroport international de Nouakchott, Oumtounsi, à une société émiratie, un accord encore tenu secret mais qui serait déjà à un stade très avancé.



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