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06-07-2018

22:00

Des ONG dénoncent les ventes d’armes françaises au Moyen-Orient

Mauriweb - Plusieurs ONG internationales ont dénoncé, mercredi, la poursuite des ventes d’armes françaises à destination de l’Arabie Saoudite et des Émirats arabes unis, deux pays qui participent à la guerre au Yémen.

Le ministère français des Armées a rendu public, mercredi, son rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France couvrant l’année 2017, avec toutefois plus d’un mois de retard mettant ainsi en cause la crédibilité de la France en matière de transparence, a souligné l’ong Amnesty International, dans un communiqué en ligne.

Amnesty International France, ainsi que l’ong ACAT et l’Observatoire des armements ont ainsi dénoncé, d’une voix commune, la poursuite des ventes d’armes au Moyen-Orient, accusant la France de violer le droit humanitaire au Yémen.

« Les livraisons d’équipement militaire à l’Arabie Saoudite ont largement augmenté en 2017 tandis que celles aux Émirats Arabes Unis restent élevées. Une étude commandée par Amnesty International et l’ACAT concluait pourtant en mars 2018 au risque juridiquement extrêmement élevé d’illégalité des ventes d’armes françaises à ces deux pays », indique le communiqué.

« Pour l’Arabie Saoudite seulement, la France a livré en 2017 pour plus de 1,381 milliard d’euros de matériels de guerre, bien plus qu’en 2015 ou 2016. L’Arabie Saoudite est le deuxième client de la France en termes de livraison en 2017 malgré les violations du droit humanitaire de façon « généralisée et systématique », par la coalition en conflit au Yémen », poursuit le texte.

« Alors qu'en Belgique le Conseil d'État a annulé le 29 juin 2018 des licences d'exportations à destination de l'Arabie saoudite, Amnesty International appelle le pouvoir exécutif à s’inspirer de ce précédent et à établir une commission d’enquête sur les ventes d’armes de la France aux belligérants engagés au Yémen », ajoute le document.

De son côté, Hélène Legeay, responsable des programmes Maghreb/Moyen-Orient, ACAT, a également dénoncé, dans un communiqué, que «ce rapport au parlement est un nouvel exercice de non transparence ».

« Ce rapport ne livre aucune information permettant aux parlementaires d’exercer leur contrôle sur les exportations de matériels de guerre », note-t-elle, estimant que e document « ne livre aucune information permettant aux parlementaires d'exercer leur contrôle sur les exportations de matériels de guerre ».

De son côté, la ministre des Armées, Florence Parly, citée dans le rapport, assure que « ces exportations s'inscrivent dans un cadre légal extrêmement strict » et « respectent à la lettre les traités et les engagements internationaux ».

https://www.aa.com.tr/fr/monde/des-ong-d%C3%A9noncent-les-ventes-d-armes...



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