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28-07-2018

18:38

Mauritanie : La durée de la garde à vue, critiquée à Genève

Alakhbar - "Aucune garde à vue n’a été jugée illégale par un juge malgré le dépassement de cette durée", selon le compte rendu sur la Mauritanie devant le Comité contre la Torture à Genève. Le comité avait recommandé que la durée d’une garde à vue n’excède pas les 48 heures maximum.

Selon le compte rendu, "les jours non ouvrables ne sont pas comptabilisés dans la durée d’une garde à vue, souvent, elles sont prolongées par les policiers eux-mêmes et cette pratique se généralise".

"La loi contre le terrorisme, le délai d’une garde à vue peut atteindre les 45 jours ouvrables sans possibilité de contester ni recours. Ceci est contre la convention signée par la Mauritanie. La loi 2015 ne s’applique pas aux personnes victimes de la torture".

"Les registres de la détention dans les commissariats de police, sont mal entretenus. Certains sont antidatés par la police. Les registres sont utilisés sur des simples papiers par la police judiciaire. Les 13 membres IRA n’ont pu accédés à un avocat selon Amnesty international".

Le rapporteur Sébatien Touzé a aussi souligné que "la détention préventive, le taux est particulièrement élevé. Certains détenus peuvent faire un an à trois ans sans jugement. Usage excessif de la violence par les forces de l’ordre sur des manifestants abolitionnistes, sur les victimes Haratine".



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