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26-08-2018

17:30

Mali : L’opposition "résiste" à la "main tendue" d’ IBK

Afrique Sur 7 - Manifestant pour la 3e fois dans les rues de Bamako (capitale du Mali) depuis la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle, le 16 août, l’opposition malienne "résiste" toujours à "la main tendue" du président officiellement réélu, Ibrahim Boubacar Kéita, dit IBK.

"IBk est le président nommé par la communauté internationale"

Menée par le principal opposant, Soumaila Cissé, battu (32,84%) à l’élection du 12 août face à IBK (67,16%), la caravane des marcheurs "contre la fraude électorale", dénoncée par l’opposition depuis le 1er tour, a été lancée à la place de la Liberté vers 11h00 (GMT et locale).

Scandant "IBK voleur !", "Soumaila président", quelques-uns du millier de manifestants agitaient des pancartes marquées : "Non aux résultats proclamés", "le dernier mot revient au peuple", "IBK, président nommé par la France".

"IBK est le président nommé par la communauté internationale pour appliquer l'accord de paix", a dit l’activiste Ras Bath, appelant "à la résistance", lors d’un meeting marquant le clou de la marche.

- Une lutte dans le temps -

"Notre résistance n’est pas pour un jour ou deux. Elle sera de longue haleine", a fait savoir l’activiste sous les acclamations des partisans.

"Notre cause est juste, elle gagnera les esprits", a dit Choguel Maiga, candidat au 1er tour de la présidentielle malienne.

Dans une note vendredi soir, le gouverneur du district de Bamako a "interdit" la marche de l’opposition, évoquant "l’Etat d’urgence en vigueur" dans le pays.

Pour ce qui est de "l'interdiction de la marche, j'étais serein et je savais qu'il n'y aurait rien", a dit Soumaila Cissé qui est allé donner une poignée de main à quelques-uns des 200 agents des Forces de sécurité maliennes qui ont encadré la marche.

Dans un discours jeudi, à Bamako, le chef de file de l’opposition, a "rejeté catégoriquement et sans équivoque" le verdict de l’élection présidentielle, entériné le 20 août par la Cour constitutionnelle du Mali, estimant en être "le légitime vainqueur" et assuré qu’il s’opposera "à ces résultats par tous les moyens juridiques et politiques", afin "de restaurer la démocratie" dans son pays.

Le 20 août, IBK qui a expliqué que "l'unité est la grande urgence de ce moment" au Mali, a "tendu la main" à M. Cissé, assurant que "cela n'est pas (une attitude de vainqueur), mais une nécessité pour la stabilité" du pays.

"Je souhaite que l’on prenne la main que j’ai tendue", a insisté jeudi IBK, lors d’un bref voyage en Mauritanie, appelant "Soumaila Cissé à gérer le réel et non des illusions".



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