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10-09-2018

11:12

Élections en mauritanie : l'opposition dénonce des fraudes

Africanews - Au lendemain de la proclamation des résultats du premier tour des élections législatives, régionales et municipales en Mauritanie, les partis de l’opposition dénoncent une “mascarade électorale” et des élections “calamiteuses”.

La participation à ces élections a été de 73,4 %, avait annoncé samedi soir, le président de la commission électorale (Céni), Mohamed Vall Ould Bellal. L’UPR a déjà emporté quatre conseils régionaux sur les 13 du pays et 108 communes sur 219 lors des élections du 1er septembre, a ajouté M. Sidel Moktar.

“Ce qui vient de se passer est une mascarade électorale”, a déclaré dimanche Ahmed Ould Daddah, lors d’une conférence de presse, au nom de la coalition de l’opposition. Il a dénoncé une “fraude massive, l’incompétence de la Céni et la faiblesse de ses structures” ayant permis “au parti au pouvoir et à l’administration de falsifier les élections”.

“Des élections calamiteuses au point de vue de leur organisation, du point de vue de leur déroulement, d’abord la CENI elle-même qui avait été constituée dans les conditions que l’on sait, c’est-à-dire dans les conditions totalement unilatérales, dans l’opacité la plus complète et dont le recrutement des membres s’est faite sur des bases les plus incroyables, claniques, tribales, ethniques, personnelles, etc… Sans aucune référence à quelque compétence que ce soit.” A déclaré Lo Gourmo Abdoul, vice-président de l’UFP, l’Union des Forces du Progrès.

“Le parti du rassemblement national pour la réforme et le développement,Tawassoul a réalisé un score encourageant. Il a arraché cette position honorable malgré les irrégularités constatées dans l’opération de vote. Malgré tout cela, nous sommes aujourd’hui en 2e position au plan politique et électoral.” À ajouté Sobhi Weddadi, responsable de la communication de Tawassoul.

Appel à une coalition face au pouvoir

L’opposition a également appelé à une large coalition contre le parti au pouvoir au second tour du 15 septembre et à la remise en liberté de Biram Ould Dah Ould Abeid.

Ce scrutin à moins d’un an de la présidentielle de mi-2019 est un test pour l’opposition et l’UPR, le parti dirigé par le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

L’opposition a également appelé à une large coalition contre le parti au pouvoir au second tour du 15 septembre et à la remise en liberté de Biram Ould Dah Ould Abeid.

“L’UPR a été classée en tête des partis politiques au vu des résultats provisoires avec le plus grand nombre de députés, de mairies” et le tiers des 13 conseils régionaux à l’issue du premier tour”, a annoncé dimanche le porte-parole de la Commission électorale, Moustapha Sidel Moktar.

Malgré des craintes de report en raison du retard dans la publication des résultats, le second tour était maintenu le 15 septembre pour élire 22 députés. Quatre autres députés pour les Mauritaniens de l’extérieur doivent être élus par les futurs députés.

Le scrutin du 15 septembre doit également départager les partis dans neuf conseils régionaux et 111 communes, selon la Céni.

AFP



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