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12-09-2018

05:00

Financement libyen: le fils de Kadhafi accuse encore Nicolas Sarkozy

RFI - Il y a 7 ans déjà, Saïf al-Islam Kadhafi avait accusé Nicolas Sarkozy d'avoir bénéficié du financement de la Libye de son père lors de la campagne présidentielle de 2007. Aujourd'hui, le fils de Mouammar Kadhafi réitère ses accusations dans une lettre envoyée à la justice française. Il y réexplique par le menu comment la Libye de Kadhafi a financé la campagne de Nicolas Sarkozy.

Les avocats britanniques de Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de l'ancien guide libyen, ont transmis une lettre aux juges français. Ce sont 8 pages écrites à la main, en arabe, et datées du 11 juillet dernier. L'authenticité du document est attestée par les avocats de Saïf al-Islam Kadhafi, qui reste caché, probablement en Libye, puisqu'il est recherché par la CPI.

Le quotidien Le Monde a pu prendre connaissance de ces missives, écrites après plus de quatre années passées en prison, de 2011 à 2015, « coupé du monde », comme l'explique le fils du dictateur dans sa lettre.

Il faut d'ailleurs prendre quelques précautions vis à vis de ces propos : d'abord, ils interviennent après une longue période passée à l'isolement, et puis, Saïf al-Islam Kadhafi s'est déclaré candidat aux prochaines élections présidentielles en Libye. Il pourrait donc s'agir d'une stratégie politique.

Le fils du dictateur veut apporter la preuve qu'il sait des choses, même si beaucoup d'éléments sont en fait des redites de ses déclarations de 2011. Selon Saïf al-Islam Kadhafi, les contacts entre « la Sarkozie » et Mouammar Kadhafi auraient commencé en 2006, en marge des négociations pour l'acquisition d'Airbus, et aux 2,5 millions d'euros que Claude Guéant aurait alors récupérés en liquide. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur à l'époque- aurait demandé 2 autres millions pour aider à innocenter Abdallah Senoussi, un très proche de Kadhafi, condamné à perpétuité dans l'attentat du DC10 d'UTA.

Voilà le genre d'arrangements que dénonce le fils du guide Kadhafi dans sa lettre en attendant les preuves concrètes. Le nom d'Alexandre Djouhri, intermédiaire franco-algérien, revient régulièrement aussi. Il sera d'ailleurs entendu à Londres en novembre prochain, peut-être pour s'expliquer aussi sur les accusations de cette lettre.

Par RFI



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