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24-12-2018

16:45

3eme mandat : Le compte à rebours aurait-il commencé ?

Le Calame - La question du 3e mandat est revenue de plus belle sur le devant de la scène, alors que nombre de mauritaniens considéraient comme désormais acté, le départ de l’actuel président dont le 2e et dernier mandat s’achève en 2019.

Le doute entretenu sur les véritables intentions du président au terme de son mandat ouvre les portes à toutes les spéculations. Le président n’a-t-il pas dit aux militants et sympathisants qui lui demandaient de faire sauter le verrou de la limitation des mandats, (art.26 de la Constitution) pour se représenter en 2019 de donner la majorité à l’UPR à l’Assemblée nationale, ceci lors de la campagne des municipales, législatives et régionales de septembre dernier.

Les observateurs et l’opposition n’ont pas manqué de croire qu’une fois acquise cette majorité mécanique, le pouvoir pourrait amender la Constitution pour ouvrir la porte à un 3emandat pour Ould Abdel Aziz. Alors même que les noms de ses potentiels dauphins circulent dans les salons depuis quelques mois déjà, l’option du 3e mandat est revenue de plus belle sur le devant de la scène.

Et pour preuve, une grande campagne est menée depuis quelque temps sur les réseaux sociaux. Des vidéos vantant les réalisations de l’actuel président sont postées, le présentant comme le meilleur choix pour la Mauritanie. Mieux, des cadres et notables du parti au pouvoir ont commencé à créer des initiatives appelant ouvertement le président à briguer un 3emandat ; la Constitution n’étant pas le Saint Coran, elle émane du peuple.

C’est tout, dit Mamane de RFI. Ce faisant, ils appellent le président à violer la Constitution et à parjurer. Ils démontrent également aux yeux du monde que les autres mauritaniens dont ceux cités comme potentiels dauphins, sont tous incapables de diriger ce pays. Que l’option Ghazwani qui aurait pourtant la faveur des pronostics, aussi bien chez les civils que les militaires, est de plus en plus compromise.

Premiers à ouvrir la valse des bals, les cadres et militants UPR du Trarza. Ceux de l’Adrar ont rendez-vous le 27 décembre au Palais des Congrès. Excellents dans cette gymnastique, d’autres applaudisseurs des autres régions ne vont pas tarder à emboiter le pas aux premières.

Derrière ces manœuvres, il y aurait quelques ministres en exercice et des proches de la famille présidentielle. S’agit-il de ballon d’essai pour tester la réaction de l’opinion nationale et internationale ? Ould Abdel Aziz cédera-t-il à cette « pression » voulue et semble-t-il entretenue pour proposer un amendement de l’article 26 de la Constitution et briguer un 3e mandat à haut, non sans risque? Les prochains jours nous édifieront.



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