Cridem

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10-01-2019

16:45

Après la marche

Elhourriya - Les discours c’est bon mais les actes c’est encore mieux. Nous devons, tous, le comprendre. Partisans du pouvoir et opposants. Chacun se demande, après la marche de ce 09 janvier 2019, comment faire pour que ça marche vraiment ? Je livre, ici, en quatre points, mon humble avis de « journuliste » et d’ancien « ouvrier de la politique » :

Cesser de nommer les hratins en fonction de leur « activisme » politique ou « droit-de-l’hommiste ». Cela ne fait que donner ses lettres de « noblesse » (ou d’infamie) à l’école de l’opportunisme. Le seul faire-valoir (et qui doit d’ailleurs être considéré pour tout mauritanien), c’est la compétence (quand il s’agit d’un poste technique) ou la confiance (s’il s’agit des nominations à caractère politique).

Cesser de considérer que la cooptation au sein de la communauté arabe est une affaire de tribu, une sorte « d’héritage » qui ne dit pas son nom. Le fils d’un ancien ministre ou d’un ancien diplomate ou d’un ancien député ne doit pas tirer ses privilèges de son statut de « chef » des Ehel Vlaan ou de « marabout ».

Chez nos frères de la Vallée, les mêmes considérations clientélistes doivent être bannies. Eux, aussi, ont leurs « fils de grande case », tout comme les arabes ont leurs descendants de « grande tente ». Ils doivent être des mauritaniens qui ont des droits et des devoirs…Cette histoire de dosage accentue ainsi le caractère non acceptable de « citoyens de seconde zone ».

L’école doit être républicaine, tout comme l’armée. Le mérite et l’égalité des chances doivent être la seule règle. Une école à deux visages est un semblant de ségrégation et, malgré quelques vertus, les écoles d’excellence et le privé (au moins dans le primaire) doivent être reconsidérés dans l’approche actuelle.

Après cela, on peut dire que, même si les hommes ne naissent pas égaux, du point de vue physique, moral ou historique, ils doivent bénéficier, au sein de l’Etat et de la Société, de l’égalité des chances ainsi que de la BONNE redistribution des richesses de leur pays, quand on est dans une situation d’Etat-providence.

Sneiba Mohamed



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