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11-01-2019

22:45

Tidjikja : La 4e édition des Journées de la Khadima démarre ce vendredi

Le Calame - La quatrième édition des journées de la Ghadima démarre, le 11 janvier 2019. Les travaux de préparation vont bon train et les ressortissants de la capitale du Tagant ont commencé à arpenter le Chetf (la passe de Moudjéria) pour prendre part à ces journées, prévues du 11 au 13 du mois en cours.

Initiées en 2016, ces journées ont pour objectif la sauvegarde de l’ensemble du patrimoine culturel, à savoir, l’ancien ksar de la ville, ses manuscrits et son l’oasis, considéré comme le fondement économique de Tidjikja. Durant trois jours, les membres l’association pour la sauvegarde de Ghadima (ASG) et les autres fils de la ville planchent sur les problèmes de leur patrimoine culturel, historique, mais aussi économique de Tidjikja.

Comme les éditions précédentes, celle de 2019 traitera, avec d’importants panels d’élus et de cadres la problématique de l’eau au niveau de l’oued de Tidjikja. Un problème devenu récurrent depuis plusieurs années.

La rareté des pluies et donc l’absence de renouvellement de la nappe a occasionné d’importantes pertes de palmeraies. Il faut disposer de gros moyens pour s’offrir de l’eau afin d’alimenter sa palmeraie, mais plus grave encore pour approvisionner la population en eau potable. La forte pression exercée par les propriétaires de palmeraies et autres jardins maraîchers de l’oued a fortement asséché la nappe. Résultat des courses, des séminaires et ateliers organisés par les structures de l’état ou les ressortissants de la ville engagés dans un plaidoyer auprès du gouvernement.

Tous les acteurs impliqués dans cette problématique de l’eau ont préconisé, depuis quelques années déjà, la recherche de cette denrée rare hors de l’oued. Et selon des sources proches du Groupe Solution d’Eau à Tidjikja (GSET), d’importantes prospections sont en cours, en dehors de l’oued, pour augmenter le champ captant dans une première phase d’urgence avant de régler définitivement le problème d’eau à Tidjikja. Espérons que ces travaux permettront de trouver une solution rapide et durable à ce problème d’eau devenu récurrent.

Les participants feront ensuite l’état d’avancement des travaux de restauration et de réhabilitation de la vielle cité. Dans ce cadre, environs cinq maisons dont celle de l’érudit Taleb Hankouch ont été restaurées, entre 2017 et 2018, grâce à des initiatives de certains propriétaires qui ont répondu positivement à l’appel de l’ASG.

Les ruelles de la Ghadima (le ksar ancien) ont connu également des travaux de restauration/réhabilitation et sécurisation des murs au courant de l’année 2018. L’ASG a prix en charge, sur ses fonds propres, les travaux au niveau de sept ruelles ; le ministère de la culture a financé deux ruelles et la dixième ruelle a été restaurée par l’ONG locale dénommée : « les amis de Tidjikja ». Ces travaux vont se poursuivre pour redonner à la vieille ville son lustre d’antan.

Le dossier du projet de reconstruction de la vieille mosquée, jumelle de celle de Chinguetti du fait de leur ressemblance est en instance de préparation. D’ailleurs la troisième communication au sein de l’atelier sera entièrement consacrée à un débat et réflexion autour de ce thème.

Les activités des journées culturelles de la Ghadima comportent aussi des expositions de manuscrits anciens, un des piliers de la richesse patrimoniale et culturelle du ksar, des expositions d’artisanat ainsi que des soirées folkloriques et artistiques.

Signalons que l’un des volets du projet de sauvegarde du Ksar de Tdikjikja comporte l’inventaire et la sécurisation des nombreux manuscrits de la ville. Un travail qui se fera en accord avec leurs détenteurs lesquels profitent différentes manifestations culturels et politiques pour exposer leur l’héritage qu’ils continuent à conserver jalousement dans des malles.

Fondée en 1068 HJ, 1660 de l’ère chrétienne, la vieille ville de Tidjikja a été enregistrée sur la liste du patrimoine national en 2013, lors des festivités du festival des dattes de Tidjikja.

Signalons que l’’association pour la sauvegarde de la Ghadima (ASG), reconnue par le ministère de l’intérieur, en août 2017 est présidée par l’expert comptable, Taleb Mohamed Ould Lemrabott. Il est secondé par Lemrabott Ould Mohamed El Hacen qui assure le secrétariat général.





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