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Entretien avec Woodi Wiljo Oosterom, présidente de l’ONG "Silent Wook"
Terroir Journal - A l’occasion des journées culturelles organisées par la "Jeunesse de Dabbé" avec le "Daande Leniol" de l’artiste international Halpulaar, Baba Maal, les 12 et 13 janvier 2019, village du célèbre écrivain Oumar BA, Woodi Wiljo Oosterom, la Marraine de l’évènement au côté de son époux, M. Demba Abou BA qui en est le parrain a accepté de nous accorder un entretien expresse.
Au bout d’une dizaine de minutes, la présidente de l’ONG "Silent Wook" qui se traduit en français comme "Travail dans le Silence" a brossé l’objectif de l’organisation qui intervient dans le handicap moral, la santé, l’hydraulique, la promotion de la femme et le maraîchage principalement.
Assise à côté de son époux M. Demba BA, la présidente de "Silent Wook" a répondu à nos questions.
S’exprimant dans sa langue maternelle, le Néerlandais, Woodi est traduite simultanément en langue Pulaar par son époux, Demba BA.
Voilà, comment nous avons réussi à arracher quelques phrases à Woodi qui a fait un bref survol des réalisations de son organisation, dans notre pays en en Afrique, en général.
A la première question relative à la définition du nom attribué à l’ONG, Woodi assure que l’organisation non gouvernementale qu’elle gère avec son époux, s’est fixé un credo, c’est de travailler dans le silence. Et dans ce cadre, l’association apporte son aide aux communautés nécessiteuses du continent Africain et en Mauritanie a-t-elle affirmé. Avant d’égrainer un chapelet de projets qui ont été mis en œuvre au profit des populations du département de M’Bagne.
Un forage construit à Dabbé qui produit plus de 100 mètres cubes jour assurant le ravitaillement de la population. En plus de trois autres forages réalisées pour le compte de la des communautés de Garalol (la capitale communale), de M’Botto, de Haîmedatt et de Nabina-M’Bahé.
Avec des jardins maraîchers au profit des braves femmes qui l’exploitent également. Des femmes qui exploitent ces espaces maraichers et produisent même plus que ce qu’elles consomment et l’écoulent sur le marché a-t-elle précisé. Tout ça est fait pour la promotion des femmes qui assurent l’éducation des enfants. Les retombées pécuniaires reviennent exclusivement aux femmes qui sont les principales bénéficiaires et réinvestissent les bénéfices pour les familles a-t-elle déclaré.
Ces infrastructures hydrauliques, poursuit la Néerlandaise ont permis la consommation d’une eau potable réduisant ainsi les maladies hydriques, tel le choléra. Une eau potable qui a réduit aussi les mortalités infantiles martèle fièrement Woodi. Notre organisation dit-elle, a aussi construit des dispensaires. L’exemple du dispensaire de Dabbé est édifiant, selon elle. Les jeunes, porteurs de ce projet ont été soutenus matériellement par "Silent Wook".
Cette dernière a équipé le poste de santé en matériel médical, d’un frigo solaire notamment pour conserver les médicaments ainsi que d’un éclairage avec des panneaux solaires en faveur la structure sanitaire, poursuit-elle. Sans compter la dotation du poste de santé en médicaments, a-t-elle ajouté.
Dans sa conclusion, plus ou moins longue, Woodi a tenu à préciser que leur organisation s’appelle "Travail dans le Silence". Pas, parce que ces gens entendent ou les autres ne savent pas s’exprimer mais parce qu’ils adorent le silence a-t-elle affirmé. Il n’existe nulle part de tableau pour indiquer que ces réalisations portent la marque de notre organisation, "Silent Wook". Cela constitue une preuve tangible de mes affirmations, a lâché Woodi.
Nous agissons pour prouver aux populations bénéficiaires notre bonne volonté de réaliser dans le bon sens. Ces projets que nous réalisons appartiennent aux communautés sur place. Notre objectif est d’aider les communautés dans les villages. Nos efforts et nos connaissances résident ici a fait savoir, la présidente de "Silent Wook". Moi Woodi, au sein de "Silent Wook", je connais plus ; ce qui se passe en Europe et mon époux, Demba BA, lui connait beaucoup plus ce qui se passe dans le continent Africain. On se complète les deux dans ce travail de développement. Notre travail est très sérieux et il produit un bon résultat. "Silent Wook" est un pont entre l’Afrique et l’Europe a conclu Woodi, très souriante.
Propos recueillis par Daouda Abdoul Kader DIOP