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31-01-2019

17:30

Quand Hassan II voulait attaquer la Mauritanie

Mondafrique - Boumedienne, le retour ! Les vidéos de nombreux discours non médiatisés de l’ancien Président algérien sont mises en ligne sur Youtube. Autant d’éclairages sur notamment la guerre des sables antre le Maroc et l’Algérie.

Beaucoup regrettent aujourd’hui l’absence en Algérie d’hommes d’Etat de la trempe du défunt président Boumedienne. Et ils ont raison lorsqu’on redécouvre, cinquante ans après, les discours de ce grand leader algérien..Dans l’une de ces vidéos, Boumedienne revient avec brio sur tous les aspects du conflit algéro-marocain.

A l’argumentation classique d’Alger dans ce dossier, Boumediene a ajouté des considérations historiques moins connues. Ainsi évoque-t-il le démantèlement, pour les besoins des négociations séparées avec Mendès-France et Edgar Faure, des armées de libération tunisienne et marocaine qui devaient faire partie d’une seule Armée de Libération Maghrébine. L’ALN algérienne a du continuer le combat seule. Les « aides » des deux pays voisins ne pouvaient compenser sérieusement ces défections. Les vues d’Hassan II sur Tindouf

Feu le Président Boumediene était revenu dans un de ses discours, « la guerre des sables » marocco-algérienne d’octobre 1963. Il a révélé qu’Hassan II avait demandé au premier gouvernement de l’Algérie indépendante de mettre à sa disposition la ville de Tindouf.

Il s’agissait pour lui d’en faire une grande base militaire d’où le souverain marocain voulait attaquer la jeune République Islamique de Mauritanie. Le territoire de cette nation naissante, ainsi que la ville de Tarfaya, étaient revendiqués alors le royaume alaouite.

« L’Algérie ne pouvait pas se déjuger, expliquait Boumedienne, en oublier le principe qu’il lui a permis de devenir indépendante: le principe d’autodétermination ». Et d’ajouter: « C’est parce que la direction politique algérienne dont je faisais partie n’a pas donné suite à la demande de Hassan II, que l’armée marocaine a occupé les localités algériennes proches de la frontière avec le Maroc… » Boumediene a poursuivi en égrenant ses reproches à Mokhtar Ould Daddah qu’il surnommait « le valet de Hassan II à Nouakchott », depuis sa volte-face au profit du Maroc.



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