Cridem

Lancer l'impression
15-03-2019

06:29

Indemnités de fonction au MEN : Charité bien ordonnée…

Le Calame - Cela fait quelques années que des voix s’élèvent, pour dénoncer les injustifiables disparités salariales dans la Fonction publique et les indemnités que les fonctionnaires perçoivent en chaque ministère.

A titre d’exemple, les avantages mensuels d’un chef de service au ministère de l’Economie et des Finances, au Pétrole ou aux Pêches sont cinq fois supérieurs, au moins, à ceux de son collègue de même rang, dans un ministère comme celui de l’Education nationale.

Les directeurs centraux de ces ministères touchent beaucoup plus que leurs collègues d’autres départements. Des justifications plus ou moins alambiquées sont avancées, ici et là, pour expliquer ce qui semble n’être, ni plus ni moins, qu’une injustice flagrante.

Même s’il est acceptable de concéder des faveurs, à certains fonctionnaires, pour les prémunir contre certaines tentations. Il ya quelques mois, l’Etat a accepté de donner suite aux interminables revendications des lésés de ce système, en demandant, aux services compétents, d’essayer d’uniformiser et généraliser les indemnités.

Il ya trois semaines, le ministère des Finances et de l’Economie, répondant à un journaliste, lors du point de presse hebdomadaire du gouvernement, a expliqué que ces émoluments seraient payés au mois de Mars courant. En ce qui concerne le ministère de l’Education nationale, les propositions de leur partage ont fuité.

Et, d’après ces indiscrétions, les responsables haut placés n’ont malheureusement pas « oublié leurs têtes », en procédant à un véritable saccage de ces faveurs. Jugez-en vous-mêmes. Selon les propositions déposées au Budget, pour le partage du magot, le Secrétaire général percevrait une indemnité de 40.000 MRU, les conseillers, chargés de mission et inspecteurs généraux 30.000 MRU, les directeurs centraux 20.000 MRU ; les chefs de service centraux et de division, respectivement 9000 MRU et 6000 MRU.

Pour les autres fonctionnaires de terrain : directeurs des établissements du fondamental (1000 MRU), du collège (3500 MRU) et lycée (4000 MRU) ; directeurs des études et conseillers pédagogiques (1500 MRU), surveillants généraux (800 MRU). La prime allouée, aux inspecteurs de l’Enseignement fondamental chargés de l’encadrement, de la formation, du suivi et de l’inspection des enseignants, s’élèverait à 3000 N-UM, un montant tout simplement ridicule, qui dénote du mépris et l’inconsidération envers cette catégorie d’encadreurs de proximité.

Appliquer ce barème engendrerait, de surcroît, une incohérence certaine, puisque les inspecteurs de l’enseignement fondamental, pourtant classés E6, se retrouveraient moins payés que leurs subordonnés situés à des échelons notablement inférieurs.





Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org