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28-03-2019

13:51

Mauritanie. Scandale autour de 2 milliards de dollars: des blogueurs en détention pour "dénonciations calomnieuses"

Le360 Afrique - La polémique sur le gel à Dubaï -Emirats arabes unis- de 2 milliards de dollars supposés appartenir à l'Etat mauritanien ou aux dirigeants actuels du pays continue de susciter des réactions.

Ainsi, les blogueurs à l'origine de cette information sont poursuivis en justice pour «dénonciations calomnieuse» visant la personne du président Mohamed ould Abdel Aziz.

Plusieurs journalistes et blogueurs, qui avaient fouiné dans cette affaire au parfum de scandale, ont été entendus par la justice dès le début de l'ébruitement de cette affaire. Certains avaient parlé de "blanchiment d'argent sale" et d'autres de "détournement de fonds".

De même, si certains ont attribué ces fonds à l'Etat mauritanien, d'autres ont annoncé que la somme gelée appartient au président Mohamed ould Abdelaziz et à ses proches.

Réagissant à ces informations début mars, le chef de l’Etat mauritanien a parlé de "rumeurs" et de "montages", rappelant d’autres affaires de même nature, qui se sont toutes révélées sans fondement, mais évitant toutefois de faire un long commentaire sur le sujet.

Par la suite, la justice s'est saisie de ce dossier pour tirer au clair cette polémique, qui commençait à prendre de l'ampleur, du fait de l'immixtion d'hommes politiques, en appui aux informations divulguées par des journalistes et blogueurs.

Dans un communiqué publié vendredi soir, le 22 mars dernier, le Parquet général près la cour suprême a démenti ces informations après «une enquête diligentée auprès des autorités judiciaires de Dubaï» et sur la base «de vérifications au niveau de toutes les institutions nationales chargées du contrôle des transferts de capitaux».

La défense des 2 blogueurs emprisonnés, qui se présentent comme étant «les victimes d’un règlement de comptes», est assurée par maître Brahim ould Ebetty, un des plus anciens avocats du barreau de Nouakchott.

Cette affaire intervient dans un contexte de fin de règne du président Mohamed ould Abdel Aziz, exclu de la course au scrutin de juin 2019 par des dispositions constitutionnelles limitant le nombre de mandats.

Par notre correspondant à Nouakchott Cheikh Sidya



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