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Loupe : Persécutions lâches et barbares !
Le Rénovateur Quotidien - Boucherie indescriptible, folie meurtrière, acharnement sanguinaire contre une communauté sous le regard complice des autorités maliennes et le silence coupable des organisations internationales, les atrocités perpétuées par des groupes barbares sans foi ni loi, se suivent et se ressemblent dans l’impunité totale à l’endroit de paisibles populations civiles sans défense.
Le village de Ogossagou a été le théâtre d’une croisade de tueurs d’hommes le 23 mars dernier. Une équipée abominable soldée par la mort de plus de 135 personnes : hommes, femmes, enfants et personnes âgées aux mains nues. Même les troupeaux d’élevage n’ont pas été épargnés par cette opération planifiée et coordonnées par des réseaux tapis dans l’ombre.
Une extermination collective que rien ne saurait justifier sinon par un dessein sauvage contre le genre humain. Ces groupes formés et armés ont bien signé par le sang la mission qui leur a été assignée non pas de protéger les civils contre les bandes terroristes qui sévissent dans le pays, mais d’attaquer des populations dont le seul crime est d’appartenir à une certaine ethnie.
Ce drame doit interpeller la conscience humaine tant sur sa gravité que sur ses conséquences sur le présent et sur l’avenir du Mali et de la sous-région. Les responsabilités doivent être situées et les criminels neutralisés et punis. Le contraire serait un encouragement à l’anarchie, source de toutes les dérives incontrôlables. Au nom de quel motif absurde s’autoriser à attenter à la vie d’êtres humains innocents du fait de leur origine, leur appartenance religieuse ou toute autre chose ?
Cette race des monstres de la forêt rompue à la vendetta moyenâgeuse est aveuglée par ses pulsions morbides qui s’expriment par la violence et la rage d’assassiner des créatures paisibles. Après ces actes sauvages, le président malien se contente de faire de la diversion par une mesure de dissolution de la milice aux basses œuvres. Un geste qui corrobore bien les présomptions sur le mandat douteux de ces bras armés qui ne croisent jamais le chemin aux jihadistes dans leur ronde.
L’ennemi qui met en déroute les forces de sécurité gagne du terrain et les pauvres civils sans défense sont réduits en boucliers humains. Toute attaque menée contre l’armée se solde par une réplique meurtrière contre un village peulh. Cette arithmétique de la honte démontre si besoin est, l’affolement d’une armée incapable d’accomplir sa mission sur un champ de bataille où les méchants sont craints et les innocents des cibles faciles. Cette tragédie doit cesser et la communauté internationale intervenir sans délai pour protéger les populations civils quelque soit leur origine , leur confrérie , leur localisation.
Les forces d’intervention militaires présentes au Mali et dans d’autres pays de la sous-région ont une responsabilité et un devoir de lutter contre ces braconniers d’êtres humains. Dénoncer ou condamner ne suffit pas, il faut juger les bourreaux et les poursuivre dans les tribunaux pénaux. Il s’agit de massacres à caractère génocidaire de grandes ampleurs qu’il faut circonscrire et criminaliser pour éviter un embrasement dans les pays voisins.
CTD