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15-04-2019

11:51

Algérie: Après des magistrats, des maires refusent d'organiser la présidentielle

20minutes - Ils dénoncent un « simulacre ». Une quarantaine de maires sur les 1.500 que compte l'Algérie ont annoncé dimanche leur refus d’encadrer l'élection présidentielle du 4 juillet, en signe de soutien à la contestation en cours contre le régime.

Le président par intérim Abdelkader Bensalah a annoncé mercredi l’organisation d’un scrutin présidentiel le 4 juillet, pour trouver un successeur à Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné après avoir été lâché par l’armée à l’issue de plusieurs semaines de manifestations monstres.

Un boycott des maires et des magistrats

En Algérie, les mairies jouent un rôle important dans la supervision des listes électorales, et l’organisation matérielle du scrutin, le déroulement des opérations de vote et le dépouillement des suffrages.

Ces maires emboîtent ainsi le pas à certains magistrats, autre maillon important dans l’organisation des scrutins algériens, qui ont annoncé lundi leur décision de boycotter la supervision l’élection du 4 juillet. L’organisation appelant au boycott n’a cependant pas précisé le nombre de magistrats l’ayant rejointe.

Dans un communiqué, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition), a exprimé le « refus collectif et catégorique de tous ses élus » d’organiser et encadrer cette élection, la qualifiant de « simulacre ». Le RCD contrôle 37 Assemblées populaires communales (APC, mairies), principalement à Tizi Ouzou et Béjaïa (100 et 250 km à l’est d’Alger), les deux principales wilayas (régions administratives) de la Kabylie, une région particulièrement mobilisée.

N.Sa avec AFP



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