Ely Abdellah - Des ouvriers se réclamant de la SNDE travaillaient hier, jeudi 19 Mai 2019, sur un raccordement d’eau que le hakem de Tevragh-Zeïna a jugé frauduleux. Il leur a ordonné d’arrêter les travaux, provoquant une aggravation de la soif qui sévissait déjà depuis des mois dans le secteur 1 du quartier F Nord.

Dans ce quartier de Tevragh-Zeïna, la pénurie d’eau n’est pas nouvelle. Depuis des mois déjà, les robinets se sont asséchés et les habitants ont pris l’habitude de s’alimenter par le biais de citernes qui vendent la tonne à environ deux mille Ouguiyas.

Cette situation, déjà très difficile en elle-même, s’est aggravée aujourd’hui parce que, un incident, survenu hier 16 Mai 2019, a fait que les citernes n’arrivent plus à s’alimenter. Voulant empêcher un raccordement jugé frauduleux, le hakem de Tevragh-Zeïna, a ordonné à des équipes qui se réclament de la SNDE de plier bagage et de ne plus toucher au réseau d’adduction d’eau potable.

Ce qui fut fait dans l’immédiat. Mais ni le hakem, ni ces équipes, ni la SNDE n’avaient pensé au rétablissement de la desserte de la «potence» dont dépend l’alimentation de bien des quartiers !

Résultats, un grand nombre de foyers se trouve aujourd’hui en proie à la soif. Et le hic est que personne ne se soucie de cette question. La SNDE, qui a isolé tous les quartiers en question, ne s’en soucie pas. Elle se contente de continuer à distribuer ses factures pour des services interrompus depuis des mois.

Le hakem, lui, ce n’est pas son problème : il somme les ouvriers d’arrêter les travaux et ne daigne pas exiger d’eux de rétablir le réseau qu’ils avaient interrompu.

Les préjudices sont là mais ça n’est l’affaire de personne. En tout cas pas l’affaire de la SNDE et encore moins celle du hakem ! Les ménages, les pauvres, qui ont commis le tort d’être là, n’ont qu’à se débrouiller ! En attendant que dame SNDE veuille bien penser au sort de ses abonnés qui crèvent de soif en plein Ramadan.

Et ça, Allah seul sait ce sera pour quand. Patience donc parce que tout ça peut prendre encore beaucoup de temps.

Ely Abdellah