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20-05-2019

05:45

L’histoire peut bien bégayer

L'Authentique - Particulièrement porté vers les acquisitions foncières alors qu’il présidait aux destinées de son pays, l’ex président Kenyan, Daniel Arap Moi, est rattrapé par la justice dans une affaire d’expropriation de parcelle datant de 36 ans !

Triste sort de l’homme qui a dirigé son pays d’une main de fer de 1978 à 2002 et qui jouit d’un certain prestige politique. L’information publiée samedi par RFI, rapporte que le président à la retraite, Daniel Arap Moi s’est vu condamner vendredi 17 mai à rembourser une famille pour avoir acquis illégalement une partie de ses terres en 1983.

Au pouvoir à l’époque, M. Moi avait demandé à ses services, selon RFI « d’enregistrer sous son nom une parcelle de vingt-deux hectares située près d’Eldoret, dans la vallée du Rift. Il la revend vingt-quatre ans plus tard à la société Jaswant Rai.

Mais Noah Chelugui, chef local et propriétaire originel de cette terre grande comme seize terrains de football, affirme qu’elle lui appartient toujours. En 2014, il traîne en justice Daniel Arap Moi, Jaswant Rai et plusieurs institutions publiques. Le plaignant meurt l’année suivante, mais sa veuve de 85 ans et son fils n’abandonnent pas. La haute cour d’Eldoret leur a finalement donné raison en condamnant Daniel Arap Moi à rembourser dix millions de dollars à la famille Chelugui, soit la valeur actuelle du terrain.

Il faut souligner que ce n’est pas la première fois que l’ancien président est mis en cause dans une affaire foncière. Une procédure est d’ailleurs toujours en cours pour la vente d’un terrain de huit hectares à Nairobi. Une décision de justice est attendue et, vu le prix de l’immobilier dans la capitale, elle pourrait coûter cher au perdant ».


Si cette information intéresse tant les Mauritaniens - en témoigne le nombre de ses « j’aime » dans Face book, et l’illustre, la cadence effrénée de ses « partages » dans Whatsap, - c’est que l’image que le président kenyan laissait, en son temps, à ses concitoyens est bien celle que Ould Abdel Aziz laisse aujourd’hui aux siens : un être particulièrement attaché au foncier.

Comme son homologue kenyan qui s’est grandement enrichi en jouant, pendant ses quinze ans de règne, à son « sport favori » qui est l’expropriation de parcelles, Ould Abdel Aziz, de son, côté, en dix ans de pouvoir, aurait largement conforté son patrimoine foncier qui compte entre autres, les lots mis en vente publique de l’École de la police et ceux du stade olympique de Nouakchott.

A dispositions communes, destin commun ? Qui sait ?

MOM




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