Cridem

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11-07-2019

13:51

Qui en veut à Ahmed Ould Wedia?

Le Rénovateur Quotidien - L’arrestation coup sur coup de deux journalistes de la presse indépendante mauritanienne en premier Camara seydi moussa libéré, et le second Ahmed Ould wedia encore embastillé sans motifs professionnels ou politiques avoués consacre l’usage de la force publique contre la liberté et la dignité humaine.

Depuis quelques jours des voix se lèvent pour réclamer la libération de notre confrère dont on est sans nouvelles. Comme si cet homme n’a pas affaire à la justice mais à une main invisible qui de toutes les façons finira par sortir de l’ombre.

Ce qui préoccupe le plus c’est la préservation des droits à la défense et l’intégrité physique et psychologique du journaliste en attendant de voir plus clair sur cette arrestation rocambolesque.

Ce mur de silence derrière lequel se profile bien de questions cache-t-il aussi des « ordres » qui enfreignent l’ordre normal des choses ? Sinon l’arrestation d’un journaliste dans un contexte de dépénalisation de délit de presse laisse penser qu’il s’agit d’un acharnement qui ne sert ni l’image de la Mauritanie dont l’exemple est en passe de se transmue en contre-exemple du respect des libertés d’informer et de penser.

A qui profite cette arrestation qui apparemment n’attendait que l’après –élection pour être opérée ? Notre confrère Camara cueilli chez lui pour passer une semaine dans la solitude sera remis en liberté sans connaitre pourquoi il était là ! Wedia est depuis quelques jours derrière ce mur Kafkaïen sans autre forme de procès. Demain ce sera un autre…

Ya -t-il volonté de priver à des personnes la liberté de se mouvoir tranquillement, de penser librement ou tout simplement l’autorisation d’user de l’arme de la tyrannie pour terroriser les consciences individuelles au nom d’une vieille invocation de troubles à l’ordre public auxquels la presse ne s’est pas mêlée durant les derniers événements.

La Hapa n’a pas à notre connaissance mis en demeure un organe de presse privé du moins de façon notifiée pour incitation à la haine. Alors quel mauvais plat voudrait-on servir aux hommes des médias en cette période où le pays a besoin de sortir d’une crise post-électorale qui doit être gérée avec tact et lucidité afin que les nouveaux rapports avec les prochaines autorités se normalisent.

L’appel à la libération de notre confrère Wedia est plus que jamais pressant pour briser le mur de silence et ouvrir les portes de la liberté à ce journaliste et à toutes personnes innocentes !

La rédaction



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