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11-07-2019

16:45

Association du Personnel Retraité de la BCM : Lettre ouverte à Monsieur le Gouverneur de la BCM

Adrar-Info - Faire face à L’insécurité sociale.

Les premiers administrateurs et pionniers de la Banque centrale ont très tôt admis, depuis 1976 (voir stafut) que pour faire face à certains risques économiques, il faut faire face à l’insécurité sociale, e  assurant le personnel et particulièrement le personnel âgé contre le dénuement par le biais d'un régime complémentaire de retraite et une couverture d'assurances sociale.

Ces mesures ont permis une plus grande sécurité contre les effets dévastateurs de la maladie et de la vieillesse en fournissant une protection sociale par la prise en charge médicale.

Eu égard à ce noble objectif, les autorités de l'époque ont voulu assurer à leurs anciens employés un niveau de vie décent à l'instar des banques centrales des pays voisins, dans la sous région du Maghreb Arabe et de la Zone Subsaharienne.

Ainsi le Conseil Général de la Banque a adopté et mis en place depuis plus de 10 ans (janvier 2008) un régime complémentaire de retraite qui est à notre avis, l'une des plus grandes réalisations de la banque en matière de politique sociale.

Mais depuis 2015 les nouvelles autorités de la Banque ont commencé une véritable remise en cause, unilatérale, de ce bel et précieux héritage, en faisant fi des droits acquis, bafoués et foulés aux pieds. r Cette nouvelle situation est caractérisé par un grave manquement des engagements déjà pris.

Comme au temps où certains responsables laissaient des malades périr à l'hôpital faute de soins, nos responsables actuels ont limité la durée de la retraite qui était à vie, à 10 ans, rompant tout engagement avec l'affilié et condamnant ainsi les retraités démunis à mourir de faim. Une véritable décente aux enfers.

Voilà la solution que nos décideurs ont trouvée pour résoudre les souffrances de leurs anciens administrés et de surcroît dans un état de droit.

C'est malheureux à dire et pourtant c'est la vérité. Malgré cette pénible situation, les retraités gardent quand même l'espoir et présentent leurs doléances confirme suit :

1- L’intégration aux pensions de l'augmentation du SMIG de 9000 A.UM.

Le premier point qui nous oppose à l'administration de la banque est l'application du nouveau SMIG de 30000 A-UM.

Le PV n° 106/CG/2008 stipule que les retraités à faibles salaires perçoivent au moins une pension égale au SMIG qui est un seuil au dessous duquel aucune pension ne peut être payée. Le SMIG de 21000 A-UM a été accordé aux retraités concernés pour compter de janvier 2008.

Cependant le SMIG est passé à 30000 A-UM depuis septembre 20ll suivant le décret n° 237/ 2011 . L'Augmentation est seulement de 9000.

Malgré nos multiples réclamations depuis 2012 cette disposition pourtant claire et sans équivoque n'a pas encore été appliquée Faute de solution à l'amiable, nous avions été obligés d'introduire à ce sujet, un recours en justice.

Pourtant personne ne doit percevoir moins du SMIG, même s'il s'agit de pensions. Ceci est une évidence.

2- La limitation de la durée de la retraite à 10 ans

Toutes les assurances sociales et les régimes de retraite de part le monde sont à vie. La nouvelle limitation de la durée de la retraite à 10 ans est contraire aux textes, au bon sens et à la logique. Elle a été prise unilatéralement, sans aucune concertation Rien ne la justifie dans un état ou la primauté de droit doit prévaloir.

3- La prise en charge médicale

La banque centrale disposait d'une règlementation bien conçue matière de prise en charge médicale de son personnel (actif et retraité) C'est en 20L7 que la Banque a signé un contrat malencontreux pour pas dire calamiteux avec la CNAM. Le droit des retraités a été en - J - complètement bafoué et beaucoup d'entre eux ont souffert moralement et pécuniairement de cette situation.

Ce contrat est la négation même du bon fonctionnement de la prise en charge médicale initiale, prévue par les textes. Il doit être résilié et annulé définitivement dans les meilleurs délais.

4- La revalorisation des pensions

Elle est prévue par les articles 8 et 30 du R.I. selon lesquels 'les pensions complémentaires de retraite sont revalorisées au début de chaque année sur la base du taux d'augmentation annuel des salaires du personnel. Cependant elle n'a jamais été appliquée.

5- L'ajustement des pensions

L'ajustement des -pensions et particulièrement celui des agents partis avant 2006, avec des salaires bas, vise à les aligner sur celle des retraités, partis après l'augmentation des salaires, à l'instar de celles des retraités de la fonction publique et des forces armées conformément au décret paru en 2011 et qui doit nous servir de jurisprudence. Nous n'avons pas épuisé toutes nos doléances.

Nous avons laissé de côté :

a) Le bénéfice des gratifications à caractère social à l'occasion des fêtes religieuses et de l'ouverture des classes.

b) Le reversement aux héritiers en cas de décès d'un agent retraité et bien d'autres problèmes qui seront présentés en temps opportun. Veuillez agréer Monsieur le Gouverneur l'expression de notre haute considération.

Le Président

Mohamed El Hafedh Ould Zamel

Le Secrétaire Général

Lehbib Ould Bourdid



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